Cette requête est celle de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO). Elle a réagi au rapport des Forces armées canadiennes sur la maltraitance des aînées dans les résidences de soins de longue durée pendant la crise de la COVID-19.
Les soldats canadiens ont fait part dans leur rapport de problèmes de négligence, d’abandon et d’agression verbale, entre autres, à l’endroit des aînés dans certaines résidences.
Leur rapport publié il y a quelques jours a créé une onde de choc au Canada. Le premier ministre Justin Trudeau s’est dit choqué et déçu. Il est revenu sur la question lors d’un point de presse vendredi. Il a réitéré l’engagement du gouvernement fédéral à aider à stabiliser la situation en Ontario, mais aussi au Québec où des problèmes ont aussi été soulevés.
Bien que le gouvernement ontarien ait pris l’engagement d’ouvrir une enquête indépendante pour élucider les circonstances des faits dénoncés dans le rapport, la FARFO, par la voix de son président, soutient qu’il faut aller plus loin et présenter un vrai plan d’action pour lutter contre de telles atrocités à l’avenir tout en ouvrant une enquête publique plus neutre et plus transparente sur les problèmes inhérents au système de soins de longue durée connus depuis longtemps en Ontario.
Cette enquête sera aussi le lieu pour aborder les enjeux de toute la fédération et de discuter des possibilités de mettre en place un système national universel de soins pour mieux accompagner les aînés.
Un tel système éviterait les inégalités dans le réseau, car l’accès au réseau privé mieux géré est trop cher et réservé à l’élite au détriment des plus pauvres qui doivent se contenter des « options de moins bonne qualité ».
C’est ainsi qu’un plan d’action pour l’amélioration des soins aux aînés devrait prendre en compte cet enjeu national qui favorise l’équité et l’accès à des soins comparables partout au Canada. Autre enjeu pour les retraités francophones, c’est l’accès aux services en français qui devrait figurer en bonne place dans le plan tout comme l’augmentation des soins à domicile, dans le but de retarder le plus possible le départ dans les centres de longue durée trop onéreux.
En dernier ressort, le plan doit prévoir un cadre de travail et un traitement salarial plus alléchant pour les préposés. Comme l’a relevé M. Boutin, la sous-rémunération du personnel, le manque de préposés aux bénéficiaires, la désertion vers des métiers mieux payés entravent depuis toujours le bon fonctionnement des foyers de soins de longue durée.
Le président de la FARFO soutient que bien avant la crise sanitaire actuelle, tout le monde le savait, pourtant rien n’a été fait. C’est ainsi qu’il recommande aux paliers de gouvernement d’agir de concert pour un meilleur accompagnement des aînés.
Avec des informations de la FARFO
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