C’est l’appel de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en cette Journée internationale de l’environnement.
Mme Plante souhaite réviser notre relation avec la nature et mobiliser tous les acteurs sociaux pour créer des « communautés dynamiques et équitables » pour une saine cohabitation mutuellement bénéfique entre les humains et la nature.
La mairesse de Montréal a publié une lettre ouverte appuyée par 5 maires d’autres villes dans le monde : Berlin, Bonn, Séoul, Asunción (Paraguay), Al Hoceima (Maroc).
Selon Mme Plante, il faut bâtir des villes futuristes avec en toile de fond les préoccupations environnementales pour « assurer un avenir viable aux générations futures ».
La période actuelle marquée par la pandémie de la COVID-19 devrait, selon la mairesse, permettre à chacun de réfléchir à la manière de contribuer à l’effort collectif pour réduire notre vulnérabilité aux maladies et autres catastrophes naturelles étroitement liées aux changements climatiques.
Il est établi que la biodiversité joue un rôle central dans notre vie et notre bien-être, d’où l’importance d’œuvrer à la préservation d’un écosystème sain et diversifié qui va rendre les villes plus résilientes, a relevé Mme Plante.
Où en est Montréal par rapport à la réalisation de cet objectif?
Le contexte particulier de la COVID-19 permet de souligner que grâce au confinement, l’humanité a gagné un mois par rapport au jour du dépassement de la quantité de ressources que la nature peut produire d’une année à l’autre. La pandémie aura permis d’assister pour la première fois à une diminution des émissions de gaz à effet de serre partout dans le monde, à une réduction de la consommation des ressources naturelles à l’échelle de la planète. C’est ainsi qu’au lieu du 29 juillet, le jour du dépassement sera avancé au 22 août. (Radio-Canada : 15-18)
Mais, des craintes sont d’ores et déjà exprimées en ce qui a trait à la durabilité d’un tel gain à court, moyen et long terme, en raison de la course des États à la relance économique qui va à coup sûr avoir une incidence sur la biodiversité.
Au Québec, alors que le gouvernement provincial a apporté des amendements au projet de loi 61 visant cette relance économique, la Société pour la nature (SNAP Québec) se dit préoccupée quant à l’incidence de son application sur les habitats des espèces menacées.
Le projet de loi accélère la réalisation de 202 projets d’infrastructures, mais son article 26 ouvrirait la voie à l’altération des limites d’un parc qui est consacré à la biodiversité, selon un communiqué diffusé par SNAP Québec. Des risques de perte de la biodiversité sont rapportés.
Avec des informations de la Ville de Montréal, SNAP Québec et Radio-Canada (Le 15-18)
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