Après l'approbation de la Commission européenne, Bombardier Transport deviendra la propriété du groupe français Alstom. Crédit : Istock

Bombardier France : des salariés contre une demande patronale liée aux congés

Le Parisien rapporte qu’ils l’ont fait savoir, en bloquant notamment l’usine Crespin, empêchant l’arrivée de pièces dont elle a besoin pour la fabrication et la livraison de diverses commandes.

Ils étaient de 200 à 300 travailleurs qui ont manifesté leur mécontentement lundi, en protestation à la proposition patronale qui ne répond pas à leurs attentes.

En raison de la fermeture de l’usine de la mi-mars au 11 mai à cause de la COVID-19, les patrons ont proposé que les ouvriers travaillent une semaine de plus pour rattraper le retard accumulé dans la production.

Selon la direction, cette proposition est assortie d’un paiement double de la semaine de rattrapage prévue à la fin du mois de juillet, en plus d’une prime de 200 euros.

Cette rémunération ne semble pas satisfaire aux attentes des 1500 employés et des centaines d’intérimaires qui œuvrent sur ce site.

La Confédération française démocratique du travail (CFDT), le syndicat qui les représente, soutient que ces derniers pourraient perdre jusqu’à deux semaines de repos et voir leur Réduction de temps de travail (RTT) être payée plutôt que d’être imposée.

La branche transport ferroviaire de cette usine, dont le chiffre d’affaires dépasse les 800 millions d’Euros, soit plus d’un milliard de dollars canadiens, va bientôt changer de main, en raison de sa vente au groupe français ALSTOM et à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Bombardier a vendu pour plus de 10 milliards de dollars sa branche transport terrestre au groupe ALSTOM et à la CDPQ, avec plus de 13 000 employés et un siège social en Amérique du Nord.

C’est la deuxième fois en l’espace de quelques jours que Bombardier fait parler d’elle. La semaine dernière, la compagnie québécoise a annoncé la mise à pied permanente de 2500 travailleurs, principalement au Québec et en Ontario, en raison de la réduction des commandes pour ses avions d’affaires.

Cette fois, en France, on entend parler de la compagnie, pas pour les mêmes raisons. Dans l’Hexagone, le carnet de commandes est plutôt plein pour l’usine Crespin.

En travaillant une semaine de plus, les employés permettraient de répondre aux attentes des clients, malgré les retards de livraison en raison de la crise sanitaire pour certaines régions.

Selon le Parisien, les employés bouderaient aussi parce qu’ils ont perdu 16 % de leur salaire pendant le confinement où ils étaient considérés comme étant au chômage partiel.

Ils souhaiteraient à présent une compensation.

Avec des informations du parisien.

Lire aussi :

« Bombardier ALSTOM: Québec peut relancer les usines et sauver les emplois ». – CSN

Catégories : International
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