Nadine Girault, la nouvelle ministre de l’Immigration du Québec, hérite d’un dossier controversé de son prédécesseur Simon Jolin Barrette. C’est celui des modifications au Programme de l’expérience québécoise (PEQ).
Ce programme est axé sur la sélection des travailleurs qualifiés et il aboutit à l’obtention du certificat de sélection du Québec, un document qui permet aussi d’obtenir la résidence permanente au Canada.
Les modifications voulues au PEQ sont vivement dénoncées par les étudiants et par les travailleurs étrangers auxquels il s’adresse en priorité, ainsi que par des organisations et communautés qui les soutiennent, en raison des nombreuses lourdeurs ajoutées.
Lors d’un débrayage, en fin de semaine, dans quelques grandes villes du Québec (Montréal, Trois-Rivières et Sherbrooke), ces groupes ont souligné les principaux points sur lesquels le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) devrait se pencher urgemment pour rendre le système d’immigration plus fluide et plus inclusif.
Ils ont ainsi dénoncé le fait que la nouvelle mouture du PEQ prolonge les années d’expérience requises, ce qui ne facilite en rien la tâche pour les nombreux étudiants et travailleurs étrangers qui rêvent d’une meilleure vie au Québec et au Canada.
La Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ) se préoccupe aussi de l’impact que pourraient avoir les modifications sur le délai de traitement et sur l’allongement de la durée de l’expérience de travail qui pourrait varier de 1 à 3 ans.
La contestation, qui est soutenue par une quarantaine d’organisations, remet également en question l’exigence linguistique pour la conjointe ou le conjoint.
Le souhait est de voir la nouvelle ministre agir dans l’intérêt des étudiants et des travailleurs comme Donald Martinez, conducteur de camion, travailleur étranger temporaire, dont l’objectif prioritaire est de pouvoir bâtir un nouvel avenir au Québec avec sa famille.
Avec des informations de la FTQ, de Québec c’est nous aussi, de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) via CNW
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