La tenue d'une élection générale en période de pandémie implique l'adoption de plusieurs mesures sanitaires et des coût supplémentaires pour éviter la propagation du virus. PHOTO : REUTERS / ISSEI KATO

L’organisme Élections Nouveau-Brunswick se prépare à un scrutin

Depuis plusieurs semaines, les rumeurs d’une élection générale s’intensifient au Nouveau-Brunswick. Le premier ministre Blaine Higgs a laissé entendre au début du mois qu’un tel scrutin pourrait même se tenir avant la fin de l’été. Ainsi, Élections Nouveau-Brunswick a dû faire des achats de plus d’un million de dollars pour éviter la propagation de la COVID-19.

L’organisme chargé de veiller au bon déroulement des élections dans la province a procédé à l’achat de quelque 500 000 masques jetables, 6000 visières et 1500 bouteilles de liquide désinfectant pour se laver les mains. Ces provisions sont destinées au personnel qui sera en contact avec les électeurs. 

La pandémie de coronavirus pose d’importants défis pour cette agence indépendante, car généralement, qui dit élections dit rassemblements. Pour éviter une telle situation, le vote par correspondance a été invoqué à plusieurs reprises. 

Par contre, cette façon de faire, habituellement accessible seulement pour les citoyens qui sont à l’extérieur du territoire au moment du vote, ne peut pas être facilement étendue à tous les électeurs de la province. L’option de permettre aux personnes plus à risque de contracter la COVID-19 de voter par la poste est toutefois envisagée. 

Cette option doit être étudiée par le gouvernement puisque c’est lui, et non Élections Nouveau-Brunswick, qui a le pouvoir de choisir la façon dont doit se dérouler le vote. 

Gouvernement fragilisé

Le premier ministre actuel envisage la possibilité de tenir un scrutin général plutôt que trois élections partielles. Photo : La Presse canadienne/Stephen MacGillivray)

Le gouvernement progressiste-conservateur actuel a hérité d’un mandat minoritaire en novembre 2018 après le renversement du gouvernement libéral précédent. 

Depuis, trois députés du gouvernement ont annoncé leur démission avant la fin de leur mandat. Par conséquent, trois élections partielles devraient avoir lieu. Si le gouvernement devait perdre ces circonscriptions, il ne pourrait pas rester au pouvoir. 

C’est pourquoi le premier ministre affirme vouloir étudier la possibilité de tenir un scrutin général, malgré la pandémie. 

Électoralisme

L’opposition officielle n’approuve pas la possibilité de tenir un tel vote dans la situation sanitaire actuelle.  

Le député de Dieppe et porte-parole de l’opposition officielle, Roger Melanson. (Archives) Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

 « Les gens ne veulent pas d’élections au moment où on se parle », affirme le député libéral Roger Melanson. 

« Au lieu d’aller dépenser au-delà de millions de dollars additionnels pour une élection, il devrait continuer à gérer avec les partis politiques, les différents chefs des partis politiques, toute la situation de santé publique et de la pandémie, et de réellement se concentrer sur les priorités, qui est la relance économique, parce que nos petites et moyennes entreprises ont de sérieux défis », estime celui qui est aussi le porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances.

– Avec les informations de Rose St-Pierre et Radio-Canada. 

Catégories : Santé
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