Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) invoque le respect de la Charte des droits et libertés pour expliquer l’absence d’intervention durant la manifestation pour dénoncer le port du masque obligatoire, dimanche dernier.
Durant la manifestation houleuse, les participants ne portaient pas le masque et n’ont pas respecté la distanciation physique.
La ministre de la Sécurité publique et vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, a dénoncé ce non-respect des consignes sanitaires, lundi, en conférence de presse.
Elle a aussi vivement critiqué le comportement de deux hommes qui ont enlacé, contre son gré et sans porter le masque, une journaliste de TVA.

La journaliste Kariane Bourassa a été serrée dans les bras de deux hommes durant un de ses directs lorsqu’elle couvrait la manifestation de dimanche. PHOTO : TWITTER / KARIANE BOURASSA
L’élue a également énoncé un possible resserrement de la répression.
Critiqué en raison de l’absence d’intervention, le SPVQ s’est défendu jeudi en affirmant que si ses agents étaient intervenus, le droit de manifester, inscrit dans la Charte des droits et libertés, aurait alors été brimé.
« La balance des inconvénients et des bénéfices nous a poussés à agir en ce sens », a expliqué Sandra Dion, porte-parole du SPVQ à Radio-Canada.
Les policiers sont des « acteurs neutres dans toutes les manifestations ». Leur rôle est de « s’assurer qu’aucune infraction criminelle ne soit commise et que les gens puissent s’exprimer conformément à la Charte des droits et libertés », estime le SPVQ.
Quant à l’incident avec la journaliste, la porte-parole a préféré ne pas commenter ce cas précis.
– Avec les informations de David Rémillard.
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