Plusieurs manifestations en soutien aux demandeurs d'asile travaillant dans les centres de soins ont été organisées ces dernières semaines, notamment devant le bureau de circonscription de Justin Trudeau, à Montréal. PHOTO : THE CANADIAN PRESS / GRAHAM HUGHES

Des « anges gardiens » craignent d’être oubliés

Des dizaines de personnes ont à nouveau manifesté à Montréal en fin de semaine dernière pour réclamer l’octroi de la résidence permanente pour tous les demandeurs d’asile qui ont travaillé dans les services essentiels depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Afin d’intensifier la pression sur le gouvernement, un sit-in a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi devant le bureau de circonscription de Justin Trudeau à Montréal, suivi d’une manifestation au même endroit.

« L’extrême précarisation de nos anges gardiens demandeurs d’asile ne reflète pas les valeurs profondes de notre société. Les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault doivent rapidement poser des gestes concrets et non des gestes symboliques pour y mettre un terme. Ils doivent respecter leurs promesses et accorder la résidence permanente à ces demandeurs d’asile devenus, le temps de le dire, des travailleurs humanitaires essentiels », soutient Wilner Cayo, le président de l’organisme Debout pour la dignité qui milite en faveur des demandeurs d’asile depuis longtemps.

À la fin mai, François Legault a annoncé avoir demandé au ministre de l’Immigration de se pencher sur les dossiers de ces travailleurs et vérifier s’il serait possible de les qualifier comme immigrants plutôt que réfugiés.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

Il n’exclut pas d’intensifier la mobilisation avec notamment une grève de la faim, ou même lancer un appel à une grève générale.

Depuis deux mois, Ottawa et Québec travaillent sur la mise en place d’un tel programme, mais les négociations entre les deux gouvernements achoppent sur les critères d’admissibilité.

Les manifestants demandent que la résidence permanente soit octroyée à tous les travailleurs des services essentiels et non seulement à ceux qui ont travaillé dans les établissements de santé.

C’est précisément sur ce point que les gouvernements ne s’entendent pas. Le premier ministre François Legault avait initialement demandé que ce ne soit que les travailleurs dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée qui soient admis au programme de régularisation de leur statut.

Depuis, il a assoupli un peu sa position pour étendre l’admissibilité seulement aux travailleurs du réseau de la santé.

– Avec les informations de La Presse canadienne

Catégories : Politique
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