En raison de l’étalement urbain et de diverses activités humaines sur les cours d’eau ou à proximité, les gouvernements au Canada ont édicté des règles qui doivent être observées par la population et les opérateurs économiques pour préserver cet habitat. Crédit : Istock

Canada : contrer les menaces de l’activité humaine sur l’habitat des poissons

Le gouvernement du Québec rappelle l’interdiction de circuler en véhicule motorisé dans cet habitat, au moment où la population a tendance à profiter du beau temps pour se livrer à des d’activités récréatives dans la nature.

Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs a tenu à souligner qu’il est illégal de pratiquer certaines activités sur les berges ou dans les cours d’eau, en raison des risques de modification d’éléments biologiques, physiques ou chimiques propres à l’habitat des poissons.

Parmi les principaux éléments qui menacent cet habitat au Canada, il y a la dégradation de la végétation des rives, les sédiments qui envahissent les cours d’eau, les produits chimiques et les fertilisants qui polluent l’eau, entre autres.

«Cet habitat est représenté par « tout plan d’eau fréquenté par les poissons comme un lac, un marais ou un marécage et tout cours d’eau comme un ruisseau, une rivière, un fleuve. Cet habitat s’étend jusqu’à la ligne naturelle des hautes eaux. » (Source : communiqué de presse ministère des Forest, de la Faune et des Pêches).

Le ministère rappelle donc aux gens que le fait de circuler en véhicule motorisé sur les berges, dans les cours d’eau ou dans les milieux humides peut entraîner l’érosion et la sédimentation. Cela a pour effet de perturber la qualité de l’habitat des poissons.

« Des sites de frai, d’alevinage et d’alimentation peuvent être détruits, ce qui provoque la mort des œufs de poissons et des alevins. De plus, le littoral des cours d’eau constitue un milieu utilisé par de nombreuses espèces animales et végétales. Riches en biodiversité, ces milieux peuvent être perturbés par le passage des VTT ou d’autres types de véhicules », indique le communiqué du ministère.
La population doit absolument respecter les recommandations suivantes :

– éviter de circuler le long des berges, dans les plans d’eau et les milieux humides;

– demeurer sur les sentiers durs et stables, prévus pour les VTT;

– emprunter un pont pour traverser un cours d’eau.

Protéger l’habitat des poissons : une responsabilité partagée avec le fédéral

Dans le but d’assurer cette protection, le fédéral a interdit toute navigation dans les zones susceptibles de porter préjudice à cet habitat sur l’ensemble du territoire.

La survie des poissons dépend avant tout de leur habitat, constate Pêches et Océans Canada, puisqu’ils y trouvent de la nourriture.

C’est ainsi que les organisations sont appelées à se plier aux exigences de la Loi sur les pêches en s’assurant que leurs projets développés à proximité de ces habitats ne leur soient pas préjudiciables.

Le 28 août 2019, de nouvelles dispositions de la Loi sur les pêches sont entrées en vigueur au Canada, en vue d’instaurer de nouvelles mesures, en partenariat avec les communautés autochtones, les provinces et territoires pour assurer la protection du poisson et de son environnement.

Selon cette Loi, lorsqu’un projet doit forcément entraîner la destruction de l’habitat du poisson, il faut s’assurer d’en bâtir d’autres en compensation pour éviter des pertes.

Cela est révélateur de l’importance qui est accordée à la protection de l’habitat du poisson au Canada où il est formellement interdit de rejeter dans les eaux des substances qui peuvent entraîner un certain déséquilibre.

Le combat pour la préservation est mené de concert avec Environnement Canada, les provinces et les territoires.

Le Canada compte plus d’un million de lacs et le littoral le plus étendu du monde. Cela rend difficile la préservation de l’habitat des poissons en raison des nombreuses activités économiques qui ont une incidence sur les eaux intérieures. (Source : Pêches et Océans Canada)

La pêche commerciale et la pêche récréative fournissent le marché et contribuent pour huit milliards de dollars à l’économie canadienne chaque année.

Ces activités ne devraient pas se faire au mépris de la préservation de l’habitat du poisson et de la compensation des pertes déjà enregistrées. En vertu de la Loi constitutionnelle de 1867, le gouvernement fédéral est tenu de faire respecter les règles régissant la pêche sur les côtes maritimes et dans les eaux intérieures.

En plus de la La loi sur les pêches, le fédéral s’appuie aussi sur la Loi sur la protection de l’environnement pour prévenir la détérioration, la destruction ou la perturbation des habitats des poissons, en interdisant le rejet de substances nocives dans les eaux où ils vivent.

Avec es informations du gouvernement fédéral et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

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Catégories : Environnement et vie animale
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