Selon un bilan de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, les six premiers mois de l’année ont été moins fructueux pour l’aéroport Pearson de Toronto.
L’aviation internationale dans son ensemble a traversé des moments difficiles au cours des six premiers mois de 2020, en raison surtout de la COVID-19, qui a cloué au sol les avions partout dans le monde.
L’aéroport Pearson, a connu une baisse du nombre de passagers de 58,6 % durant cette période par rapport à l’année précédente.
La relance progressive des activités au pays donne lieu à des ajustements en vue d’optimiser les résultats. Ces ajustements prennent en considération les exigences de santé publique, car le virus est loin d’être maîtrisé.
Parmi les mesures restrictives qui ont influé sur l’achalandage dans les aéroports canadiens et à Pearson en particulier, l’Autorité aéroportuaire mentionne la fermeture prolongée des frontières, l’annulation des vols et la contraction économique.
Avec moins de passagers que d’habitude, la marge de manœuvre financière de l’Autorité a été fortement réduite, ce qui a eu des incidences sur les frais d’amélioration aéroportuaires et sur ses résultats d’exploitation plus globalement.
Ces pertes financières ont incité à la mise en place de mesures d’austérité pour permettre à l’Autorité aéroportuaire de remettre de l’ordre dans ses finances.
Ses dépenses de fonctionnement et d’immobilisation ont connu une cure d’amincissement :
– pour 2020, la réduction s’élève à 265 millions de dollars en ce qui concerne les dépenses en immobilisation;
– l’Autorité a fermé 40 % des installations de son aérogare;
– elle a supprimé environ 500 emplois en juillet, soit 27 % de son effectif total.
Les difficultés financières de la GTAA sont exacerbées par le fait que bon nombre de compagnies aériennes, qui font affaire avec elle, subissent aussi les contraintes reliées à la pandémie.
N’étant plus capables d’honorer leurs engagements en tant que partenaires commerciaux et locataires, ces compagnies doivent négocier des ententes de paiement ou des allègements contractuels à la GTAA. Cela a donné lieu à des ententes au cas par cas.
La baisse du nombre de passagers à Pearson s’est traduite par une baisse des bénéfices, impôts, amortissements et revenus au premier semestre clos le 30 juin 2020 par rapport à l’année précédente.
Grâce aux économies de coûts, la GTAA dispose d’une caisse non affectée par la crise qui s’élève à plus de 1,1 milliard de dollars.
Elle a prolongé sa facilité de crédit d’exploitation renouvelable jusqu’au 22 mai 2023. Par ailleurs, la GTAA a modifié l’acte de fiducie principale de la société, ce qui lui permet d’être dispensée temporairement de sa clause tarifaire pour 2020-2021.
Malgré les incertitudes qui continuent de planer autour de la COVID-19, la GTAA se veut rassurante.
Elle mentionne notamment que la pandémie n’aura pas d’incidence importante sur la viabilité financière à long terme de l’aéroport Pearson. Par contre, on devrait s’attendre à ce les chaînes d’approvisionnement soient perturbées tout comme les fournisseurs de services tiers, le coût du capital ainsi que la capacité à accéder aux marchés financiers.
La GTAA dit travailler en collaboration avec les gouvernements pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs et des passagers, en plus de chercher à mettre en place de nouvelles mesures et conditions pour lever les restrictions concernant les voyages.
Avec des informations de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto.
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