La Prestation canadienne d'urgence sera prolongée de 4 semaines supplémentaires et de nouveaux programmes seront mis en branle alors que le gouvernement canadien dit se préparer à la relance économique tout en continuant d'aider les Canadiens dont l’emploi a été touché par la pandémie. (Photo : RCI/Paloma Martinez)

De nouvelles mesures d’aide aux Canadiens et pour relancer l’économie

Lorsque la Prestation canadienne d’urgence (PCU) prendra fin à la fin septembre, de nouvelles prestations seront offertes aux Canadiens dans le besoin, particulièrement ceux ayant été mis à pied en raison de la pandémie.

Jeudi, la nouvelle ministre des Finances Chrystia Freeland, accompagnée des ministres de l’Emploi et du Revenu national, a annoncé des changements au régime d’assurance-emploi et de nouvelles prestations de soutien du revenu qui permettront d’apporter plus d’aide aux Canadiens à la recherche d’un emploi. 

Les principaux changements sont :

  • La Prestation canadienne d’urgence sera prolongée de quatre semaines, jusqu’à un maximum de 28 semaines. Cela signifie que les nombreux Canadiens qui s’attendaient à la fin des versements en août auront désormais accès à un mois supplémentaire de soutien.
  • La nouvelle Prestation canadienne de la relance économique fournira dès le 27 septembre 400 $ par semaine pendant un maximum de 26 semaines aux travailleurs autonomes ou à ceux qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi et qui ont encore besoin d’un soutien au revenu et qui sont à la recherche d’un emploi.
  • La Prestation canadienne de maladie pour la relance économique offrira 500 $ par semaine pendant un maximum de deux semaines aux travailleurs qui sont malades ou qui doivent s’isoler pour des raisons liées à la COVID-19.
  • La Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants accordera 500 $ par semaine par famille pendant un maximum de 26 semaines aux Canadiens admissibles qui sont incapables de travailler parce qu’ils doivent s’occuper :
    • d’un enfant de moins de 12 ans, car son école ou sa garderie est fermée en raison de la COVID-19;
    • d’un membre de la famille en situation de handicap ou d’une personne à charge, car son programme de soins de jour est suspendu ou son établissement de soins est fermé à cause de la COVID-19;
    • d’un enfant, d’un membre de la famille en situation de handicap ou d’une personne à charge qui ne va pas à l’école, à la garderie ou dans d’autres établissements de soins sous l’avis d’un professionnel de la santé en raison d’un risque élevé face à la COVID-19.

Détail d’un chèque de 2000 $ de la Prestation d’urgence du Canada (PCU), une allocation imposable du gouvernement canadien versée toutes les 4 semaines pendant un maximum de 16 semaines aux travailleurs admissibles qui ont perdu leur revenu en raison de la COVID-19. (Photo : REUTERS/Chris Helgren)

Réactions positives

« Il s’agit de faire en sorte que les choses se passent bien », a déclaré l’économiste en chef de la Banque TD.

« La dernière chose dont l’économie canadienne a besoin, à l’heure actuelle, est de faire vivre à un grand groupe de personnes une baisse soudaine des revenus (et par extension des dépenses) qui pourrait perturber le processus de récupération. »Brian DePratto de la Banque TD

Pour sa part, Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada, et Jerry Dias, président national du syndicat Unifor, ont déclaré que ces mesures soulageront les travailleurs inquiets, mais qu’un changement est nécessaire.

Par ailleurs, Ricardo Tranjan, chercheur principal au Centre canadien de politiques alternatives, a mentionné que les changements réparent les failles du filet de sécurité.

« Il n’y a en fait aucune raison valable de ne pas rendre permanentes ces mesures », a-t-il dit dans une interview avec La Presse canadienne.

Réaction mitigée

Bien qu’elle voie d’un bon œil certains éléments du plan annoncé par le gouvernement fédéral concernant la transition de la Prestation canadienne d’urgence au régime d’assurance-emploi (AE), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) craint que ces changements posent des défis importants aux petits employeurs.

« Nous sommes heureux de voir que plusieurs modifications proposées devraient être temporaires.

Nous sommes aussi soulagés qu’Ottawa ait l’intention de geler les taux de cotisation à l’assurance-emploi pour les deux prochaines années, ce qui assure que les cotisations à l’AE n’augmentent pas en même temps que les cotisations au RPC/RRQ déjà en hausse.

Ajoutons que la FCEI est également satisfaite que les travailleurs autonomes pourront continuer de se prévaloir de prestations temporaires. » François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI

Toutefois, ce qui pose problème aux propriétaires de PME, dit la FCEI, c’est que les travailleurs vont maintenant pouvoir recevoir des prestations d’AE pendant un maximum de 26 semaines s’ils ont amassé 120 heures ou plus d’emploi assurable au cours des 12 derniers mois. Ces conditions pourraient avoir comme conséquence de décourager les travailleurs à retourner au travail.

Selon cette fédération, un travailleur qui totalise 3,5 semaines de travail à temps plein (ou 3 heures par semaine au cours des 12 derniers mois) aura désormais droit de recevoir plus de 10 000 $ de prestations s’il ne retourne pas au travail.

Les Canadiens qui reçoivent la PCU par l’entremise de l’Agence du revenu du Canada (ARC) et qui croient avoir droit à l’assurance-emploi devront soumettre une demande auprès de Service Canada après le 26 septembre 2020.

Avec les informations du gouvernement du Canada, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et de La Presse canadienne.


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