Le Conseil national des lignes aériennes du Canada pousse un cri du cœur au gouvernement fédéral afin de solliciter une aide destinée aux compagnies aériennes canadiennes. Celles-ci ont besoin d’une bouffée d’oxygène pour relancer leurs activités. Crédit : Istock

Le Conseil national des lignes aériennes du Canada veut de l’aide pour l’aviation

Cette demande fait partie des premières adressées à la nouvelle ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland.

Après avoir félicité la nouvelle ministre des Finances, le Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA) lui a demandé d’injecter des ressources dans le secteur de l’aviation pour lui insuffler une nouvelle dynamique.

La  COVID-19 a grandement touché ce secteur et les répercussions sont estimées à plusieurs milliards de dollars. Le secteur est à bout de souffle et a besoin de l’aide du fédéral pour renouer avec la croissance.

Le CNLA s’est ainsi exprimé au nom des compagnies aériennes qu’il représente. Il s’agit notamment d’Air Transat, de Jazz Aviation LP et de WestJet.

Mme Freeland a déjà procédé à quelques ajustements en raison de la pandémie de la COVID-19. Elle notamment mentionné que la Prestation canadienne d’urgence va être prolongée d’un mois. Le CNLA s’attend à des annonces allant dans cette même direction pour le transport aérien.

Selon Statistique Canada, pour le seul mois de mars, les principaux transporteurs aériens du pays ont enregistré des pertes importantes, avec seulement 4,3 millions de personnes transportées sur leurs vols réguliers et sur leurs vols d’affermissement, soit 44,1 % de moins qu’en mars 2019. L’agence fédérale souligne que cette baisse est la plus forte jamais enregistrée en un mois dans le secteur de l’aviation au pays. Cette baisse s’est traduite par un fléchissement des recettes d’exploitation des compagnies tombées à 1,3 milliard de dollars en mars, soit une baisse de 41 % par rapport à mars de l’année précédente. Du côté de l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui représente 290 compagnies aériennes, la baisse du chiffre d’affaires de ces compagnies en 2020 est estimée à 314 milliards de dollars, soit une chute de 55 % par rapport à 2019, en raison de la pandémie de COVID-19. (Source : le Journal de Montréal)

La fermeture prolongée des frontières a contribué à aggraver la situation, en raison de la suspension de toutes les activités de certaines des compagnies concernées, ou leur réduction de l’ordre de 85 à 90 %. Air Canada, qui a subi les contrecoups de cette crise, a dû mettre à pied jusqu’à 5100 employés, avant d’en rappeler à la réouverture de l’économie.

Le gouvernement fédéral a promis à maintes reprises de définir l’aide pour permettre aux acteurs du secteur de relancer leurs activités. La demande du CNLA laisse croire qu’un flou persiste autour de la démarche d’Ottawa.

« Bien que nous ayons préféré que notre première lettre à Mme Freeland n’aborde pas immédiatement les politiques nécessaires, l’impact dévastateur de la pandémie sur notre industrie et le fait qu’il n’existe aucune idée précise du moment où le gouvernement permettra à l’aviation d’aller de l’avant nous obligent à examiner de toute urgence la mise en place d’un soutien sectoriel aux lignes aériennes », déclare Mike McNaney, président-directeur général du CNLA.

Les experts de santé publique n’excluent pas une deuxième vague de COVID-19, ce qui augure des lendemains encore plus sombres pour le secteur de l’aviation, surtout si les frontières demeurent fermées plus longtemps. Les dommages seraient plus lourds pour l’économie du Canada qui tire une part importante de ses recettes du transport aérien.

L’industrie du transport aérien au Canada, y compris ses chaînes d’approvisionnement, contribue à hauteur de 37 milliards de dollars au PIB chaque année. (IATA Economics)

« Les principaux transporteurs aériens du Canada influencent tous les secteurs de l’économie, toutes les régions du pays et toutes les collectivités, qu’elles soient grandes ou petites. Si l’aviation doit demeurer au point mort pendant une période indéterminée en raison des politiques gouvernementales, nous devons commencer à travailler dès maintenant sur des mesures pour soutenir l’industrie », souligne M. McNaney.

Le CNLA invite Ottawa à agir pour dissiper tout doute. Ce secteur a besoin d’un véritable coup de fouet pour tenir le coup face aux incertitudes créées par la crise sanitaire actuelle.

« Bien que le gouvernement fédéral ait mis en place des programmes de soutien non sectoriel pour toutes les industries, ces programmes n’ont pas été conçus dans le contexte d’une industrie particulière qui demeure figée, sans aucune indication quant au moment d’une reprise méthodique. » – McNaney

Le CNLA estime que l’une des manières d’agir efficacement consisterait pour Ottawa à adopter une reprise internationale ciblée avec l’Union européenne, et à se tourner vers une approche cohérente pour les mesures de quarantaine et de voyage dans les vols intérieurs.

Par ailleurs, il indique que l’aide du gouvernement fédéral ne devrait pas influer sur la concurrence, d’où l’importance de prendre en considération les programmes actuels au sein de l’Union européenne et aux États-Unis.

En attendant, le CNLA mentionne que les compagnies canadiennes sont engagées dans la reprise en suivant le respect des normes de santé et de sécurité mises en place par les autorités de santé publique nationale et internationale.

Avec des informations du CNLA et Statistique Canada

Lire aussi :

Air Canada et WestJet annulent l’éloignement des passagers à bord dès mercredi

Catégories : Économie
Mots-clés : , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.