En cette Journée mondiale de la prévention du suicide, les experts rappellent que « les mesures prises au pays, communautaires ou personnelles, peuvent réduire les risques liés au suicide ». En effet, chaque année dans le monde 159 millions de personnes survivent à un épisode suicidaire. (Photo : Maria Voronovich/iStock)

Journée mondiale de la prévention du suicide : persévérer malgré la pandémie

Bien qu’il y ait eu de nombreuses spéculations de l’impact de la pandémie sur le taux de suicide, une telle augmentation peut être évitée, croit la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC). 

En cette Journée mondiale de la prévention du suicide, la Commission rappelle que « les mesures prises au pays, communautaires ou personnelles, peuvent réduire les conséquences et les risques liés au suicide. » 

« Au Canada, nous savons qu’il est essentiel de répondre aux préoccupations économiques d’employabilité, et aux obstacles à l’accès aux soins en santé mentale, afin d’atténuer le risque de suicide. Le gouvernement du Canada a fait de grands progrès dans ces domaines grâce à des programmes comme la Prestation canadienne d’urgence et le portail Espace mieux-être Canada, qui offrent du soutien sans précédent.

Nous savons aussi que le soutien communautaire est la pierre angulaire de notre résilience. En mettant en place de bonnes mesures de protection, nous pouvons réduire les conséquences du suicide à long terme, et ce, même après la pandémie. Ces mesures consistent notamment à apporter un soutien accru aux groupes marginalisés et à renforcer l’idée que nous sommes tous partenaires dans cette aventure. » Commission de la santé mentale du Canada

Le suicide est l’une des 10 principales causes de décès au Canada. Il est un grave problème de santé publique qui a des effets dommageables à long terme sur les personnes, les familles et les communautés. Des données probantes ont indiqué que l’un des facteurs de risque de suicide les plus courants provient d’un diagnostic d’un problème de santé mentale ou d’une maladie mentale.

La COVID et la santé mentale

En avril 2020, la Commission de la santé mentale du Canada a rapporté que « les Canadiens sont quatre fois plus susceptibles d’affirmer avoir une santé mentale moins bonne ou légèrement moins bonne qu’avant la crise de la COVID-19.

Également en avril 2020, Angus Reid a révélé que « la moitié des Canadiens ont rapporté une détérioration de leur santé mentale, et une personne sur 10 a affirmé que sa santé mentale s’était “fortement” détériorée. »

Pour sa part, Statistique Canada a également publié des résultats sur la santé mentale en temps de pandémie dans sa récente série d’enquêtes sur
les perspectives canadiennes (SEPC) :

  • 54 % des Canadiens de 15 ans ou plus ont déclaré avoir une santé mentale excellente ou très bonne durant la période de COVID-19.
  • Il s’agit d’un recul de 14 % dans la santé mentale perçue par rapport aux résultats de la SEPC de 2018 (68 %)

Signes précurseurs du suicide

Parmi les signes précurseurs pouvant indiquer qu’une personne présente un risque de suicide, on trouve :

Parmi les autres signes ou comportements indiquant qu’une personne présente un risque de suicide, il y a :

  • le fait de prendre ses distances par rapport à la famille et aux amis, ou l’abandon des activités;
  • le sentiment de n’avoir aucun but dans la vie ni de raison de vivre;
  • la consommation accrue de substances, comme la drogue, l’alcool ou les inhalants;
  • le sentiment d’être pris au piège ou de se trouver dans une situation sans issue;
  • le sentiment d’impuissance face à l’avenir ou que les choses n’iront jamais mieux;
  • le fait de déclarer être un fardeau pour les autres ou de ressentir une douleur intolérable;
  • l’anxiété ou des changements d’humeur importants comme la colère, la tristesse ou le désespoir.

Prévention et dépistage du suicide

Selon une série d’analyses faite par la Commission de la santé mentale du Canada des études mondiales sur le suicide, il existe des stratégies efficaces de prévention du suicide et de détection précoce des personnes à risque.

« Les politiques de santé publique visant à réduire l’accès à des moyens mortels, le fait de privilégier les reportages médiatiques responsables sur le suicide, les
initiatives d’éducation destinées au public, une meilleure détection de la suicidalité (risque de suicide) et un accès facilité aux soins pour les personnes susceptibles de commettre un suicide font partie des stratégies essentielles de prévention et de dépistage.

De plus, les stratégies de prévention peuvent être adaptées aux besoins de certains groupes et peuvent être mises en œuvre au niveau de la collectivité ou dans des environnements particuliers comme les écoles ou le milieu de travail. »Commission de la santé mentale du Canada

La Journée mondiale de la prévention du suicide

(Photo : Anna Bezrukova/iStock)

Le 10 septembre de chaque année, des gens de plus de 50 pays s’unissent. En 2020, le thème est : Travailler ensemble pour prévenir le suicide.

Selon l’Association canadienne pour la prévention du suicide, cette journée est « une occasion où tous peuvent contribuer à promouvoir une meilleure compréhension du suicide ».

Pour cet organisme, nous sommes tous touchés de près ou de loin par le suicide et avons un rôle à jouer dans sa prévention.

« Il n’y a aucune raison pour que qui que ce soit meure par suicide, et si nous contribuons, nous pouvons prévenir ces décès ainsi que l’impact dévastateur de ces suicides sur les proches. » Association canadienne pour la prévention du suicide

Chaque année, 160 millions de personnes dans le monde pensent au suicide et, tragiquement, 800 000 d’entre elles décèdent. Ce qui signifie que plus de 159 millions de personnes survivent à un épisode suicidaire chaque année.

Avec des informations de la Commission de la santé mentale du Canada, de l'Association canadienne pour la prévention du suicide, gouvernement du Canada. 


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