À noter :
Lorsque nous mettions en ligne, nous avons reçu un communiqué de la Cour supérieure du Québec indiquant que Mme Nathalie Bondil, l’ex-directrice générale du Musée de beaux-arts de Montréal congédiée, a déposé une demande en dommages et intérêts.
Elle y demande entre autres :
– Que les défendeurs, membres du conseil d’administration du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), soient condamnés à lui verser la somme de 1 000 000 $ en réparation des dommages moraux causés par leur « conduite abusive, illégale et fautive en violation des articles 6, 35 et 1457 du Code civil du Québec et de la Charte des droits et libertés de la personne ».
– Que les défendeurs lui versent 1 000 000 $ en plus pour les « atteintes illicites et intentionnelles portées à ses droits fondamentaux de sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation, en violation des articles 4 et 49 de la Charte des droits et libertés ».
(Source : Cour supérieure du Québec)
Pierre Bourgie remplace Michel de la Chenelière qui a manifesté son intention de se retirer.
Pierre Bourgie est un homme d’affaires bien établi au Québec. Il figure parmi les mécènes qui soutiennent le secteur des arts et particulièrement le MBAM. Il a été actif au sein de plusieurs comités d’acquisition et catalyseur, avec sa famille, de la salle qui porte son nom et du pavillon d’art québécois et canadien.
Malgré la tempête créée par le licenciement, il y a quelques mois, Nathaie Bondil, par le président du conseil d’administration (PCA) sortant, Pierre Bourgie était déterminé à « demeurer un ambassadeur passionné et convaincu » de cette institution, qui fait partie des fleurons du Québec, voire du Canada, dans le domaine de la culture.
Pierre Bourgie, qui prendra ses fonctions en tant que président du conseil d’administration le 29 septembre à l’issue de l’assemblée générale annuelle des membres, est considéré comme un homme d’expérience qui a fait ses preuves dans ce secteur.
Il a dirigé le Musée d’art contemporain (MAC) et a été membre du conseil d’administration du Musée des beaux-arts de Montréal de 2009 à 2018.
Il s’est donné comme priorité la nomination d’un nouveau directeur général en remplacement de Nathalie Bondil.
Cette dernière avait été destituée par une décision de Michel de la Chenelière. Il lui avait reproché d’avoir créé un climat de travail délétère autour d’elle, ce qui avait créé une atmosphère tendue au sein de l’institution, suscitant du même coup le départ de plusieurs employés qualifiés.
Plusieurs de ses pairs dans le monde, notamment en France et aux États-Unis, avaient critiqué cette décision, soutenant que Nathalie Bondil était une femme dynamique, entreprenante et portée vers l’excellence, qui a su « positionner le Musée des beaux-arts dans le monde ».
Pierre Bourgie est de ceux qui ont eu à reconnaître le dynamisme, l’ouverture d’esprit et le talent de communicatrice de Mme Bondil, tout en lui reprochant d’avoir « négligé l’ambiance de travail suffocante autour d’elle ».
Aujourd’hui, le nouveau PCA soutiendra le comité pour le recrutement d’un remplaçant.
Avec des informations du Musée des beaux-arts de Montréal
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