En pleine seconde vague de COVID-19, les familles canadiennes sont davantage portées vers l’acquisition de résidences familiales pour permettre à chaque membre d’avoir son espace, en raison des contraintes de télétravail, d’apprentissage et de distraction. Cela expliquerait la bonne tenue actuelle du marché immobilier, selon l’ACI. Crédit : Istock

Septembre : un mois prospère dans le secteur de l’immobilier au Canada

Malgré la crise sanitaire, un vent favorable souffle sur le secteur de l’immobilier : les ventes résidentielles ont atteint un nouveau sommet.

Ces ventes se sont accrues de 0,9 % d’un mois à l’autre en septembre. Cette croissance est l’aboutissement d’un ensemble de résultats mixtes, déclare l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).

La progression concerne une part importante des marchés locaux, notamment en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.
Dans ces régions, la hausse a été visible à Ottawa, dans le Grand Vancouver, à l’île de Vancouver, à Calgary et à Hamilton-Burlington.

Bien que le marché ait été parallèlement moins florissant à Montréal et dans le Grand Toronto, qui sont considérés comme les deux plus grands marchés de l’immobilier au pays, leur activité est restée dynamique.

Dans l’ensemble, 60 % des marchés locaux ont connu un mois de septembre plutôt fructueux. Les ventes réelles ont augmenté de 45,6 % d’une année à l’autre, avec 20 000 transactions.

Le mois de septembre 2020 se démarque ainsi du même mois l’année dernière en raison de la hausse des ventes, qui a couvert l’ensemble des marchés au pays, où 402 578 propriétés ont changé de main sur les systèmes MLS canadiens.

« De nombreux marchés de l’habitation canadiens continuent de connaître des niveaux d’activité exceptionnellement élevés, à l’approche de l’automne, en cette année particulière. Aux pénuries historiques de propriétés dans plusieurs régions s’ajoute une concurrence féroce entre les acheteurs, ce qui a poussé les prix à la hausse », relève Costa Poulopoulos, président de l’ACI.

Selon M. Poulopoulos, la demande a été très importante durant les deux dernières saisons, qui ont été marquées par une tentative de relance économique avant l’arrivée d’une deuxième vague de COVID-19.

Alors que le pays tente de contenir cette vague, la demande qui s’est accumulée a été toujours présente en septembre, mais l’ACI affirme que la vigilance est de mise en ce qui concerne le respect des mesures sanitaires et autres directives gouvernementales relatives à la sécurité des clients.

Les demandes actuelles sont celles qui ont été « refoulées en raison du confinement », souligne, pour sa part, Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.

Si les ventes et les prix des propriétés ont battu de nouveaux records depuis juillet, c’est aussi en raison d’un soutien constant du gouvernement, des taux d’intérêt bas et la répartition des pertes d’emplois, a-t-il commenté.

« Je tiens aussi à souligner que les ventes et les resserrements des marchés frôlaient déjà les niveaux record en février, soit tout près de l’état actuel et d’un marché plus déséquilibré que jamais. Mais, je pense qu’un autre facteur à noter, qui est sans précédent, est la nouvelle importance que les gens ont accordée au foyer pendant cette période. Il est devenu notamment le bureau, la salle de classe des enfants, la salle de sport et le parc. L’espace personnel a plus de valeur que jamais », a conclu Shaun Cathcart.

Bien que les ventes se portent bien, le nombre de nouvelles propriétés mises en vente a fléchi de 10,2 % en septembre.

Avec des informations de l’Association canadienne de l’immeuble

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Catégories : Économie
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