Les Britanno-Colombiens sont appelés aux urnes aujourd’hui samedi pour renouveler l’Assemblée législative de la province.
À la dissolution de la 41e législature issue de l’élection du 8 mai 2017, les 87 sièges étaient répartis entre les néo-démocrates et les libéraux avec 41 sièges chacun. Les verts et les indépendants étaient égalité avec deux sièges chacun.
Un siège était vacant dans la circonscription de Surrey-White Rock après la démission de sa titulaire pour aller dans le privé.
Cette élection se déroule une année avant sa date prévue et en pleine pandémie. Jusqu’à hier, la Colombie-Britannique a enregistré 12.554 cas de COVID-19 avec 256 morts depuis le début de la crise.
Ce qui a fait dire à John Horgan, le premier ministre sortant, après avoir rencontré le 21 septembre dernier la lieutenante-gouverneure de la province, qu’il avait hésité avant de déclencher l’élection.

John Horgan, le premier ministre sortant et chef du Nouveau parti démocratique de Colombie-Britannique – Photo : La Presse Canadienne / Darryl Dyck
« Je crois que les défis auxquels nous sommes confrontés ne sont pas pour les 12 prochains mois, mais bien pour les quatre prochaines années et au-delà », a expliqué le chef du Nouveau parti démocratique de la Colombie-Britannique qui était à la tête d’un gouvernement minoritaire avec le soutien des verts.
Ces deniers n’ont pas apprécié la décision. Leur nouvelle cheffe, Sonia Furstenau, avait qualifié de « totalement irresponsable » un tel scénario à son accession à la tête de sa formation. Elle avait même assuré les néo-démocrates que leur alliance tenait toujours.
Du côté des libéraux de cette province de l’Ouest canadien, la réaction était identique. Leur chef Andrew Wilkinson avait lui aussi déploré le déclenchement de cette élection dans un contexte de pandémie.

Sonia Furstenau, cheffe du Parti vert de Colombie-Britannique – Photo : La Presse Canadienne / Dirk Meissner
Le vote par anticipation a eu lieu du 15 au 21 octobre. Selon Élections Colombie-Britannique, un peu plus de 380.000 électeurs avaient voté par anticipation les quatre premiers jours, sur les 3,4 millions d’électeurs. La Colombie-Britannique compte une population de cinq millions de personnes.
Pour le vote par la poste, plus de 700.000 électeurs ont demandé une trousse électorale. Ils n’étaient que 6500 pendant la campagne de 2017.
Le vote par voie postale pourrait retarder les résultats de l’élection. La Loi électorale en Colombie-Britannique stipule que le décompte de ce type de vote ne peut débuter que 13 jours après le jour du scrutin. Et il faut compter aussi le temps que prend le décompte des voix.

Andrew Wilkinson, chef du Parti libéral de Colombie-Britannique – Photo : La Presse Canadienne / Darryl Dyck
Concernant les enjeux de cette élection, une analyse réalisée par Radio-Canada sur les mots utilisés lors du débat des chefs qui a eu lieu le 13 du mois en cours, montre que la crise de la COVID-19 trônait en haut de la liste suivie de la santé, l’enfance, le logement et les autochtones.
Dans le détail, le mot le plus utilisé par chef du parti néo-démocrate, John Horgan était «la pandémie».
Pour la cheffe du parti vert, Sonia Furstenau, c’était plutôt «l’enfance». Et enfin, «le logement» pour le chef du parti libéral, Andrew Wilkinson.
Avec Radio-Canada et La Presse canadienne
En complément :
Élections en C.-B. : les moments forts de la campagne électorale (Radio Canada)
Élections Colombie-Britannique 2020 (Radio Canada)
Elections Colombie-Britannique (Anglais)
Connaître la Colombie-Britannique (L’Encyclopédie canadienne)
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