Démangeaisons intenses, envies fréquentes de se gratter la peau qui peut rougir, craquer et saigner, insomnies, isolement, inconfort, tel est le lot des personnes qui souffrent de la dermatite atypique (DA), communément appelée eczéma.
Cette affection chronique de la peau est caractérisée par une inflammation qui peut être très incommodante.
En raison des souffrances qu’elle inflige aux personnes touchées, la Société canadienne de l’eczéma (SCE) profite du Mois de sensibilisation à la DA pour convier la population à renforcer les échanges sur les médias sociaux.
L’eczéma, ses manifestations et les embûches qui jonchent le chemin vers les soins et le contrôle des symptômes sont documentés dans un rapport de la SCE intitulé Le parcours du patient atteint de dermatite atypique.
Il y est dépeint un problème de santé physique qui pose plusieurs défis de diagnostic jusqu’à la prise en charge, qui peut avoir des répercussions sur la condition psychologique des patients en raison des symptômes physiques très souvent dévastateurs.
Ces symptômes peuvent provoquer une perte de confiance et de l’estime de soi.
11 % des enfants et 7 % des adultes canadiens sont concernés par ce problème.
« Les patients et leurs proches sollicitent souvent le soutien de la SCE pour aider à alléger le fardeau associé à l’eczéma, les démangeaisons intenses, les nuits sans sommeil et l’isolement. La vie avec l’eczéma non maîtrisé est rarement simple et sans embûches, et une plus grande compréhension envers les patients souffrants et leurs proches est nécessaire. » – Amanda Cresswell-Melville, DG de la SCE
Lesley Anne fait partie des personnes atteintes que la SCE a entendues dans le cadre de l’élaboration de son rapport. Elle décrit un mal complexe, dont les symptômes sont difficiles à appréhender, et qui peut toucher tout le corps.
« Quand je réfléchis à mon parcours, je réalise qu’il m’a fallu des années pour comprendre la complexité de ma maladie et pour trouver un plan de traitement qui parvenait à maîtriser parfaitement mes symptômes », relève-t-elle.
Elle fait état d’une affection qui ne fait pas que créer des pustules, des démangeaisons, des orifices purulents et suintants sur la peau, mais qui est susceptible de troubler votre vie sur une durée très longue.
« Cela touche tellement plus que la peau. Cela atteint la personne dans son ensemble. Je me suis impliquée dans ce projet pour aider à mettre cette affection en lumière. Et j’espère qu’en communiquant ce que j’ai appris, je pourrai éviter à d’autres d’avoir à souffrir comme moi », a-t-elle ajouté.
La démarche de la SCE se veut aussi pédagogique, car elle vise à accroître les connaissances autour de ce mal qui est souvent méconnu, dont les manifestations peuvent avoir une incidence négative sur la qualité de vie des personnes.
– L’eczéma désigne un groupe de maladies de la peau appelées dermatites.
– Il en existe plusieurs types : ceux-ci sont reconnaissables à leurs symptômes multiples et variés : éruptions aiguës, plaques de démangeaisons épaisses, poches abondantes rondes, croûtes purulentes, peau sèche et rougeurs, tâches brunes et jaunâtres, graisse sur le cuir chevelu, sur les sourcils, le nez, la poitrine, la plante des pieds, l’intérieur des bras et des cuisses, etc.
– Cette affection n’épargne pas les bébés et elle compromet l’apparence et la qualité de la peau.
– Près de la moitié des patients doivent recevoir des soins médicaux d’urgence.
– Il peut être difficile de recevoir les soins immédiatement après une poussée de DA en raison des délais d’attente qui peuvent être très longs dans le réseau de la santé.
– Les causes sont souvent difficiles à identifier, mais les réactions allergiques aux savons, nickel, herbe à poux et autres produits chimiques, ainsi que le facteur héréditaire sont souvent mentionnés comme des éléments favorisant l’apparition des dermatites.
– Ces dernières ne peuvent être guéries, mais des traitements permettent de contrôler et de gérer les poussées.
– Ces traitements soulagent les démangeaisons, les douleurs et réduisent le stress.
– Sur les lieux de travail, on parle souvent de dermatite de contact qui représente 45 % de toutes les maladies professionnelles, selon des statistiques américaines citées par l’Association canadienne de dermatologie.
Source : Association canadienne de dermatologie
Sources : Société canadienne de l’eczéma (SCE) et Association canadienne de dermatologie
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