La ministre des Finances Chrystia Freeland promet que la politique fiscale expansionniste d’Ottawa serait limitée et temporaire. (Photo : Adrian Wyld / La Presse Canadienne)

Maintien des politiques dépensières jusqu’en 2023 en raison de la pandémie

Pandémie oblige, cette année, la dette du gouvernement canadien devrait dépasser 1,2 trillion de dollars, car elle est plombée par plus de 350 milliards d’aide d’urgence annoncée depuis mars.

Cette politique dépensière à ses limites, reconnaît la ministre canadienne des Finances et vice-première ministre. Mais pour le moment, la meilleure politique pour son gouvernement, selon elle, est de continuer à dépenser l’argent qu’il n’a pas.

Chrystia Freeland estime que la reprise économique a encore besoin d’une aide soutenue et que mettre fin trop tôt aux dépenses d’urgence serait une erreur,

Mme Freeland affirme que le gouvernement a une « boussole » pour guider le pays vers la reprise économique et le sortir de la « récession du coronavirus » et qu’elle lui indique qu’il faut continuer à dépenser des milliards.

Des raisons de dépenser pas seulement économiques, mais aussi morales 

« Nous avons un impératif moral, mais aussi un impératif économique difficile […] de lutter de toutes nos forces contre le coronavirus et de fournir à nos citoyens et à nos entreprises un pont pour passer de l’autre côté », a-t-elle dit.

« Nous devrons fournir des investissements significatifs pour nous sortir de la récession due au coronavirus, et faire en sorte que notre économie revienne plus forte qu’auparavant », a-t-elle ajouté.

Bien que le Canada connaisse des niveaux de déficit jamais vus depuis la Seconde Guerre mondiale, Mme Freeland fait valoir que le pays a la capacité budgétaire de continuer à dépenser, car son ratio dette/PIB reste inférieur à ce qu’il était dans les années 1990 et que les taux d’intérêt sont historiquement bas.

Une déclaration bien coordonnée

Mercredi, coïncidence intéressante, la Banque du Canada a confirmé que les taux d’intérêt devraient refléter la tendance mondiale en restant bas autour des 0 % et ce jusqu’en 2023. Les banquiers centraux de plusieurs pays se sont engagés à maintenir les taux d’intérêt à leur niveau actuel extraordinairement bas jusqu’à ce que l’inflation remonte entre deux et trois %, ce qu’ils ne prévoient pas avant trois ans.

Dans son nouveau rapport, la Banque du Canada prédit que l’économie du pays ne récupérera pas complètement ce qui a été perdu à cause de la pandémie avant 2022.

Ce rapport estime que l’économie se contractera de 5,7 % cette année, mais qu’elle croîtra de 4,2 % l’an prochain et de 3,7 % en 2022.

Carolyn Wilkins, première sous-gouverneure de la Banque du Canada, et le gouverneur Tiff Macklem offrent leurs dernières pensées sombres lors d’une conférence de presse virtuelle à Ottawa, mercredi, alors que la COVID-19 fait un retour en force. (Blair Gable/Reuters)

RCI avec CBC News

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