En vertu de l’Arrêté d’urgence concernant l’importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID-19, le ministère de la Santé du Canada peut analyser de manière continue les données autour d’un vaccin contre la COVID-19, ce qui est susceptible d’accélérer le processus d’approbation et d’importation au pays. Mais il faut une autorisation préalable de Santé Canada. Crédit : Istock

COVID-19 : un vaccin en accéléré au Canada d’ici au début de janvier?

La UK Medecines and Healthcare Products Regulatory Agency a rendu publique une autorisation temporaire qui donne droit à une réserve provisoire de son tout premier vaccin contre la COVID-19.

Santé Canada a dit être au courant d’une telle autorisation portant sur le vaccin de Pfizer/BioNTech. L’organisme fédéral annonce qu’il procède à un examen indépendant de ce vaccin. C’est une phase préalable à l’importation et à la distribution du vaccin à l’intérieur du Canada. Il s’agit de vérifier son innocuité, son efficacité et sa qualité.

Les autorités de santé publique du Canada sont en contact avec leurs homologues du Royaume-Uni avec lesquels ils échangent sur les différents aspects du vaccin.

Les deux parties privilégient cette démarche collaborative qui permet d’aborder toutes les questions d’intérêt autour de ce vaccin avant toute autorisation au Canada. Selon Santé Canada, « les avantages qui entraînent cette autorisation doivent l’emporter sur les risques qui sont associés au produit ».

Santé Canada a fait savoir, dans un communiqué jeudi, que c’est depuis le 9 octobre qu’elle examine le  vaccin de Pfizer/BioNTech.

Sa démarche s’appuie sur l’Arrêté d’urgence concernant l’importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID-19.

Cet arrêté, signé par la ministre canadienne de la Santé, le 16 septembre 2020, en vertu de la Loi sur les aliments et drogues, permet « d’accélérer l’obtention d’une autorisation pour l’importation, la vente et la publicité de drogues utilisées relativement à la COVID-19 ».

Les drogues concernées sont destinées tant aux humains qu’aux animaux. Sur la base des données qui sont fournies par les fabricants de ces drogues, la ministre de la Santé peut autoriser ou non une drogue sur la base des besoins urgents en santé publique en ce qui concerne la COVID-19.

Cette décision est fondée sur les faits en ce qui a trait à l’innocuité, à l’efficacité et à la qualité d’une drogue.

Grâce au feu vert de l’Arrêté, la ministre peut rapidement délivrer des licences d’établissement de liens avec des drogues contre la COVID-19, toujours en prenant en considération les besoins urgents en santé publique, et permettre à l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) d’importer la drogue au pays.

Cette importation ne mène pas immédiatement à la distribution. Selon l’Arrêté, toutes les drogues ainsi importées en urgence sont stockées dans des installations au Canada, en attendant leur autorisation par Santé Canada.

Tout cela ne saurait se produire si le gouvernement n’avait pas au préalable conclu un marché avec le fabricant d’une drogue. Après cette démarche, le fabricant, qui a déposé une demande d’autorisation auprès de santé Canada, doit attendre.

Durant les derniers jours où le gouvernement fédéral a été vivement critiqué pour n’avoir pas donné un calendrier précis en vue de l’administration des premières doses de vaccins contre la COVID-19 au pays, le premier ministre a mentionné, pour se justifier, que son administration avait conclu plusieurs accords avec un grand nombre de compagnies pharmaceutiques. Le but étant de s’assurer que les Canadiens aient accès aux différents vaccins en temps opportun.

Justin Trudeau a indiqué mercredi que son équipe allait continuer d’agir.

« Comme les experts l’ont dit, on s’attend à avoir la majorité des Canadiens vaccinés avant le mois de septembre de l’année prochaine, mais nous espérons avoir beaucoup plus de fait avant cela », a dit M. Trudeau.

Grâce aux promesses qui découlent de l’autorisation accélérée de drogues contre la COVID-19, devrait-on espérer que les premiers vaccins arrivent plus tôt qu’espérer au Canada? Rien n’est moins sûr. Mais selon certains sons de cloche au pays, il serait possible que, dès janvier, on puisse voir un vaccin franchir les frontières du pays.

C’est du moins ce qu’aurait rapporté le premier ministre de l’Alberta, dans une entrevue à Radio-Canada, mercredi. Jason Kenney aurait fait mention des premiers vaccins administrés dans sa province d’ici janvier, selon un calendrier de vaccination en trois phases.

Ainsi, entre janvier et mars, un premier tour consistera à vacciner jusqu’à 435 000 Albertains, sur une base volontaire, ce qui représente 10 % de la population. La phase 2 cible 30 % de la population en été, et la dernière interviendra en automne.

« Nous savons que les vaccins de Pfizer et Moderna arriveront au Canada dans quelques semaines. Nous ne pouvons pas contrôler quand ces vaccins arriveront en Alberta. Mais nous pouvons nous assurer à être prêt à les distribuer le plus vite que possible dès que nous les aurons », a affirmé Jason Kenney.

En attendant, il est important de noter qu’aucun produit de cette nature ne saurait entrer et être distribué sur le sol canadien sans que Santé Canada ait achevé l’examen de toutes ses composantes pour s’assurer du respect de la Loi sur les aliments et drogues.

Il est question de veiller à ne mettre à la disposition des Canadiens que des produits « sûrs, efficaces et de grande qualité ». C’est du moins ce qui ressort des données sur le site de l’organisme fédéral.

Sources : Santé Canada et une entrevue de Jason Kenney, premier ministre de l'Alberta, à Radio-Canada

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Photo : iStock

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