Les prix qui connaitraient la plus grande hausse sont ceux des légumes (4,5 à 6,5%), de la viande (4,5 à 6,5%) et de la boulangerie (3,5 à 5,5%) - iStock / Nodar Chernishev

Les prix qui connaitraient la plus grande hausse sont ceux des légumes (4,5 à 6,5%), de la viande (4,5 à 6,5%) et de la boulangerie (3,5 à 5,5%) - iStock / Nodar Chernishev

Canada : le prix du panier d’épicerie augmenterait de 3 à 5 % en 2021

Les Canadiens paieront leur panier d’épicerie plus cher en 2021, avec une hausse qui oscillerait de 3 à 5 %, selon le Rapport sur les prix alimentaires canadiens établi par un groupe de chercheurs de quatre universités canadiennes.

La 11e édition de ce rapport, publié mardi, a nécessité la collaboration des universités Dalhousie, de Guelph, de la Saskatchewan et de Colombie-Britannique.

«Les familles avec moins de moyens seront confrontées à de sérieux défis en 2021, et beaucoup seront laissées pour compte», affirme Sylvain Charlebois, chef de projet et directeur du laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie.

Pour illustrer cette hausse, les universitaires donnent l’exemple d’une famille composée « d’un homme (31-50 ans), d’une femme (31-50 ans), d’un garçon (14-18 ans) et d’une fille (9-13 ans)».

Cette famille dépenserait annuellement 13 907 $ en 2021, soit une augmentation de 695 $ (5 %) par rapport à 2020.

Ils estiment qu’«en dollars, c’est l’augmentation la plus élevée prévue par le rapport sur les prix alimentaires canadiens».

Sylvain Charlebois, chef de projet et directeur du laboratoire d'analyse agroalimentaire de l’université Dalhousie - Photo : Radio Canada

Sylvain Charlebois, chef de projet et directeur du laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie – Photo : Radio Canada

Les chercheurs prévoient aussi que «le taux d’inflation alimentaire en 2021 est susceptible de dépasser le taux d’inflation général».

Dans le détail, les prix qui connaîtraient la plus grande hausse sont ceux des légumes (de 4,5 à 6,5 %), de la viande (de 4,5 à 6,5 %) et de la boulangerie (de 3,5 à 5,5 %).

Le rapport note aussi que la pandémie de la COVID-19 «a touché toute la chaîne agroalimentaire, de la ferme aux consommateurs. Elle a fait passer la demande des consommateurs de la restauration à la vente au détail de produits alimentaires».

Elle a aussi « eu des effets notables sur la relation des Canadiens avec la nourriture et leurs choix alimentaires. Au début de 2020, au plus fort de la première vague de la pandémie, la plupart des Canadiens passaient une grande partie de leur temps à domicile ».

Par ailleurs, les résultats d’une étude menée par l’Université de Guelph montrent que « 60 % des Canadiens ont déclaré faire de plus en plus de repas à partir d’ingrédients non transformés, 70 % ont passé plus de temps à cuisiner, 55 % ont mangé plus de repas avec des enfants et 50 % ont impliqué leurs enfants dans la préparation des repas plus souvent ».

La hausse prévue se fera sentir différemment d’une province à l’autre. Les chercheurs rappellent que « la région de l’Atlantique continue d’être très vulnérable, car la plupart de la production et de la transformation des aliments se font à l’extérieur de la région ».

Ainsi, les prix des aliments ont enregistré la plus grande hausse dans l’Île-du-Prince-Édouard en 2020. Pour l’année prochaine, on prévoit que « les provinces de l’Atlantique continueront d’enregistrer des augmentations supérieures à la moyenne, à l’exception du Nouveau-Brunswick où les prix ont déjà augmenté considérablement au cours de la dernière décennie ».

Par contre, à l’extérieur de la région de l’Atlantique, ils s’attendent à ce que « la Colombie-Britannique connaisse des hausses de prix supérieurs à la moyenne ».

Avec les informations de l’Université Dalhousie

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Catégories : Économie, Société
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