Moncef Lakouas, président du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick - Photo (archives) : Courtoisie

Moncef Lakouas, président du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick - Photo (archives) : Courtoisie

Nouveau-Brunswick : faut-il laisser les résidents permanents voter aux élections municipales?

À quelques mois des élections municipales qui doivent se tenir en mai 2021 au Nouveau-Brunswick, des voix s’élèvent pour demander l’extension du droit de vote aux résidents permanents.

Ces derniers ne peuvent pas voter parce qu’ils ne sont pas citoyens, bien « qu’ils aient quasiment les mêmes droits et responsabilités que n’importe quel citoyen », explique Moncef Lakouas, président du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick, en entrevue avec Radio-Canada International.

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« Ce sont des gens qui s’installent au pays de façon plus ou moins définitive, qui vont travailler et démarrer des entreprises, acheter des maisons et vont envoyer leurs enfants à l’école. Mais lorsque vient le temps de contribuer aux institutions démocratiques, à travers le vote ou en se présentant aux élections, ils n’ont malheureusement pas ce droit », ajoute Moncef Lakouas qui a lui-même immigré du Maroc au Nouveau-Brunswick comme étudiant, il y a 17 ans.

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« Ce gouvernement progressiste-conservateur envoie des signaux très positifs. Dans une province où l’immigration n’a pas été un sujet de l’actualité pendant longtemps, où on parlait plus de croissance démographique, le gouvernement en a parlé dans le discours du Trône. Il a créé pour la première fois de l’histoire un ministère de l’immigration dans la province du Nouveau-Brunswick. Il s’est donné une stratégie économique en se basant sur l’immigration pour pouvoir aller de l’avant et sortir de ce marasme économique causé par cette pandémie qui a affecté le monde », dit Moncef Lakouas, président du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick.

C’est ainsi que son organisme a lancé un appel à modifier la Loi sur les élections municipales « pour donner aux résidents permanents du Canada l’occasion de voter aux élections municipales».

L’appel intervient au moment où Daniel Alain, le ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale au Nouveau-Brunswick, a proposé une modification de cette loi pour l’adapter au contexte de la pandémie de la COVID-19.

Le Conseil multiculturel estime qu’«en novembre 2020, il y avait environ 29 500 immigrants reçus (résidents permanents) dans la population active et résidant dans la province qui sont incapables de voter aux élections à quelque niveau que ce soit».

L’organisme présidé par Moncef Lakouas explique, dans un communiqué, que ce n’est pas la première fois qu’il exprime son vœu de voir le droit de vote étendu aux résidents permanents.

Il rappelle, entre autres initiatives, qu’en « 2015, les villes de Dieppe, Edmundston, Moncton et Fredericton ont adopté des motions d’appui pour permettre aux résidents permanents de voter au niveau municipal ».

Dans ce contexte, Keith Chiasson, le député libéral provincial pour la circonscription Tracadie-Sheila, a annoncé qu’il présenterait mardi un projet de loi qui autoriserait les résidents permanents à voter aux élections municipales.

Moncef Lakouas reste optimiste. Il explique qu’il milite pour ce changement depuis plusieurs années. Il est conscient que les changements législatifs prennent du temps, mais il croit voir des changements dans l’attitude du gouvernement progressiste-conservateur de la province que dirige le premier ministre Blaine Higgs.

Avec les informations du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick

En complément :

Le vote, un privilège citoyen

Textes et lois sur les élections au Nouveau Brunswick

La loi sur la citoyenneté canadienne

Catégories : Immigration et Réfugiés, Politique
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