Depuis le début de la pandémie, dans plusieurs régions du Canada, des organismes d’aide aux migrants dénoncent des conditions de travail précaires pour les travailleurs migrants.
Lundi, en Ontario, le collectif Justicia for Migrant Workers (J4MW) a lancé un appel au gouvernement canadien pour qu’il défende les droits des « centaines d’ouvriers agricoles migrants de Trinité-et-Tobago » actuellement bloqués au Canada.
J4MW exige que ces travailleurs reçoivent immédiatement des prestations d’assurance-emploi, ainsi que des permis de travail ouverts.
Le collectif demande aussi au gouvernement que les frais requis pour l’obtention d’un permis de travail soient supprimés pour ces travailleurs. Ils demandent également qu’ils obtiennent le statut de résident permanent.
Au Québec, la Coalition contre le travail précaire met le premier ministre François Legault au défi d’entendre les témoignages de travailleurs migrants sur les « conséquences désastreuses » de ses politiques sur leur vie.
Déneiger des camions des remorques est un travail très dangereux sans les équipements de sécurité appropriés. C’est ce qu’exige l’employeur au chauffeur de grands camions routiers d’origine philippine Benito Supan, décrie la Coalition contre le travail précaire.
Dans une conférence de presse samedi, cette alliance d’organismes a présenté les témoignages des travailleuses et travailleurs qui revendiquent de meilleures conditions de travail en matière de santé et sécurité et d’un régime migratoire qui les protège.
Les critiques de la Coalition contre le travail précaire visent particulièrement le gouvernement québécois dont le premier ministre a qualifié de héros ou encore d’« anges gardiens » les travailleurs essentiels pendant la pandémie.
Selon cette alliance, le travail précaire est une réalité pour beaucoup trop de personnes au Québec et au Canada.
Vergelie, une réfugiée d’origine haïtienne au Québec depuis trois ans, dit subir des actes d’intimidation de la part de son employeur et d’une agence de placement.
En attendant la révision de sa demande d’asile, Vergelie travaillait dans une usine de transformation de viande à Sherrington par l’entremise d’une agence de placement.
Elle s’y est blessée, mais sa demande d’indemnité de santé et de sécurité a été refusée.
Lors de l’événement de samedi, une « vidéo de Noël » a également été dévoilée. Utilisant la technique du théâtre forum, des travailleurs ainsi que des alliés des organismes faisant partie de la Coalition contre le travail précaire ont mis sur pied ce projet pour dénoncer les difficultés de nombreux migrants :
La Coalition contre le travail précaire est formée par LVC-CTI, un centre pancanadien d’éducation aux droits du travail, l’Organisation des femmes philippines du Québec PINAY Québec et l’Association des travailleuses et travailleurs migrants du Québec (ATTMQ).
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