Bonne nouvelle pour les millions de Canadiens qui ont été obligés d’être en télétravail en raison de la pandémie de COVID-19, ils pourront désormais profiter d’une déduction fiscale simplifiée pouvant s’élever jusqu’à un maximum de 800 $, tous paliers confondus.
Selon Statistique Canada, « le travail à domicile a continué d’être une adaptation importante pour mitiger les risques pour la santé liés à la COVID-19, et 2,4 millions de Canadiens qui ne travaillent normalement pas à partir de leur domicile l’ont fait en octobre. »
L’Agence du revenu du Canada (ARC) a ainsi annoncé que tout employé qui a travaillé à partir de la maison plus de 50 % du temps au cours d’une période d’au moins quatre semaines consécutives en 2020 en raison de la COVID-19 sera admissible à la déduction pour frais de bureau à domicile.
Les personnes admissibles pourront choisir d’utiliser une méthode simplifiée qui ne nécessite pas de formulaire signé par son employeur. Cela consiste à demander une déduction de 2 $ pour chaque jour où la personne a travaillé de la maison pendant cette période, ainsi que 2 $ pour chaque jour supplémentaire où elle a travaillé de la maison en 2020 en raison de la COVID-19, pour un maximum de 400 $.
Les employés qui veulent déduire des frais de bureau à domicile plus importants peuvent choisir d’utiliser la méthode actuelle détaillée pour calculer leur déduction. L’ARC a lancé des formulaires simplifiés (T2200S et T777S) ainsi qu’un calculateur conçu spécialement pour faciliter le calcul des frais de bureau à domicile.
L’Agence a également élargi la liste des dépenses admissibles à la déduction afin d’inclure les frais d’accès à l’Internet. La liste complète des dépenses admissibles est disponible en ligne.
Jusqu’ici, les personnes travaillant à domicile devaient faire remplir par leur employeur un formulaire spécial, le T2200, attestant que le travail à domicile était une condition de leur emploi. Mais de nombreux employeurs ont hésité à remplir ce formulaire compliqué.
Afin de pouvoir présenter ces mesures temporaires, le gouvernement a consulté de nombreux intervenants comme l’Association canadienne de la paie.
« Nous félicitons le gouvernement d’avoir collaboré avec les intervenants clés […] », a déclaré par voie de communiqué Peter Tzanetakis, président de l’Association canadienne de la paie.
« Le fait que les employés n’ont pas besoin de remplir un formulaire T2200 ou T2200S permettra aux employeurs d’économiser plus de 194 millions de dollars collectivement et de se concentrer plus particulièrement sur les besoins opérationnels critiques. »
Même système au Québec
En plus des impôts fédéraux, les résidents du Québec pourront également réclamer une déduction fiscale pour cause de télétravail lié à la pandémie de COVID-19.
Ainsi, un contribuable pourra réclamer, dans sa déclaration de revenus de 2020, une déduction de 2 $ pour chaque jour où il aura travaillé à son domicile en 2020 en raison de la pandémie liée à la COVID-19, et ce, jusqu’à un maximum de 400 $.
« Dans le cadre de cette démarche simplifiée, l’employeur n’aura pas à fournir le formulaire Conditions générales d’emploi (TP-64.3) et le travailleur n’aura pas à conserver les pièces justificatives nécessaires à la vérification de la déduction demandée », souligne le ministère des Finances du Québec.
Ceux qui souhaitent tout de même utiliser la méthode détaillée pourront toujours le faire.
Revenu Québec prévoit également « alléger le fardeau administratif des entreprises » en lançant un service en ligne au début de l’année 2021 pour faciliter « la production en grand nombre des formulaires qu’elles devront transmettre aux télétravailleurs ».
Avec les informations de l’Agence du revenu du Canada et de Statistique Canada.
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