L’année 2020 n’a pas manqué de rebondissements et de nouvelles plus importantes les unes que les autres.
De la résurgence du débat canadien sur le racisme suscité par le mouvement Black Lives Matter aux tueries en Nouvelle-Écosse et au Québec, ou encore le scandale du mouvement UNIS, l’actualité n’a pas été de tout repos cette année.
Toutefois, la nouvelle qui a le plus fait parler d’elle et qui continue de monopoliser les médias n’est autre que la COVID-19.
Le nouveau coronavirus et ses implications ont été choisis par les rédacteurs en chef, les éditeurs et les diffuseurs du pays comme la nouvelle de l’année, selon un sondage annuel de La Presse canadienne.
La pandémie, un événement dont l’impact mondial est inégalé dans l’histoire récente, a fait irruption dans la conscience collective en mars dernier, suscitant de nombreux reportages et discussions.
Malgré une année pleine d’événements, la nouvelle n’a laissé aucune chance à ses concurrents.
« Il est impossible de faire passer un sujet quelconque avant la pandémie cette année, a dit le rédacteur en chef du National Post, Jeff Carson, en votant pour le sujet de la COVID. C’est juste une crise incroyablement rare et profondément bouleversante qui a touché chaque Canadien. »
Pratiquement chaque journée est venue avec son lot de nouvelles sur la COVID-19 que ce soit sur la situation dans les maisons de retraite ou encore les mises en confinement. Les Canadiens ont d’ailleurs pris l’habitude d’écouter la mise au point quotidienne de leurs dirigeants politiques, une habitude que la plupart n’avaient pas jusqu’ici.
Les nouvelles sur les fermetures et les réouvertures d’écoles et d’entreprises ont d’ailleurs été des constantes, tout comme celles concernant le nombre croissant de victimes du virus et les perturbations que peu de gens auraient pu imaginer.
Le retour du débat autour du racisme au Canada insufflé par le décès aux États-Unis d’un homme noir tué par des policiers était pourtant parmi les finalistes de cette année. Sans la pandémie, cette nouvelle aurait largement pris la tête du classement, rappelle La Presse canadienne.
Toutefois, pour certains des 97 votants, cette nouvelle et celle de la pandémie se rejoignent.
« Les deux sont également intrinsèquement liés, a souligné Sarah Bugden, rédactrice en chef adjointe de l’Edmonton Journal et du Sun. Il serait dommage d’ignorer l’ampleur de la nouvelle sur le racisme systémique, même si une grande partie du pays a passé un certain temps confiné. »
La troisième nouvelle a avoir marqué les artisans de l’information a quant à elle mis en émoi une province et un pays tout entier alors que la pandémie battait son plein. En avril, un homme a ouvert le feu à une quinzaine d’endroits en Nouvelle-Écosse et a tué une vingtaine de personnes dans le pire massacre de l’histoire récente du Canada.
« Au cours d’une année ordinaire, la tragédie de la Nouvelle-Écosse ferait la une des journaux, a notamment lancé James Miller, directeur de la rédaction du Penticton Herald en Colombie-Britannique. Au lieu de cela, c’était juste une autre histoire tragique dans une année terrible. »
D’autres prétendants importants qui n’ont pas recueilli de voix ont été le scandale du mouvement UNIS qui a mis le gouvernement libéral sur la sellette et semblait annoncer la destruction d’un organisme de bienfaisance cher aux Canadiens.
Il y a aussi eu l’écrasement du Boeing 737 Max en Éthiopie qui a tué 18 Canadiens en janvier, le blocage des pipelines par les Autochtones et le conflit sur la pêche à la langouste sur la côte est. D’autres histoires, comme la crise des opiacés et son incessant bilan de morts, n’ont, quant à elle, pas fait le poids.
« La COVID a tout éclipsé », résume Christina Spencer, rédactrice des pages éditoriales de l’Ottawa Citizen.
La nouvelle en tête du classement l’an dernier concernait les changements climatiques. En 2018, c’est le terrible accident de bus de Humboldt qui avait pris la première place.
Pour l’année à venir, beaucoup pensent que la nouvelle des vaccins contre la COVID-19 risque de monopoliser l’information, laissant encore une fois la COVID-19 en tête.
« C’est la nouvelle d’une génération et peut-être du siècle, conclut Steve Serviss, rédacteur en chef du Kingston Whig-Standard. Même si la plupart d’entre nous ne le sauront jamais. »
Avec les informations de La Presse canadienne.
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