Le premier ministre britannique Boris Johnson pose pour une photo avec un flacon du vaccin COVID-19 d'AstraZeneca/Oxfor (Paul Ellis/Pool/Reuters)

À l’étude au Canada, le vaccin d’AstraZeneca est approuvé en Grande-Bretagne

Mercredi, la Grande-Bretagne est devenue le premier pays au monde à approuver un vaccin contre le coronavirus développé sur son territoire par l’université d’Oxford et la multinationale britanno suédoise AstraZeneca dont le siège est à Cambridge, en Angleterre.

Ce vaccin est l’un des deux candidats actuellement soumis à un examen continu par Santé Canada et qui pourrait faire l’objet d’une approbation éventuelle, avec un autre développé par la compagnie américaine Johnson & Johnson.

La venue du vaccin Oxford/AstraZeneca est très attendu au Canada, car il est relativement peu coûteux (4 $ la dose) et peut être conservé dans des congélateurs conventionnels, et non à -70 degrés comme celui de Pfizer-BioNTech par exemple ou de -20 degrés comme le vaccin de Moderna. Cela rend plus aisée une vaccination à grande échelle ainsi que dans les maisons de retraite. 

Le vaccin AstraZeneca, comme les deux précédents approuvés par le Canada, doit être administré selon un régime à deux doses. La Grande-Bretagne a commandé 100 millions de doses du vaccin.

« Aujourd’hui est un jour important pour des millions de personnes au Royaume-Uni qui auront accès à ce nouveau vaccin », a déclaré Pascal Soriot, directeur général d’AstraZeneca.

Un vaccin dont l’efficacité a été contestée

L’approbation réglementaire est un coup de pouce bienvenu pour AstraZeneca et l’équipe d’Oxford, qui ont été accusés de manquer de clarté quant aux résultats des essais en phase finale.

Dans les résultats intermédiaires d’essais cliniques réalisés au Royaume-Uni et au Brésil, le laboratoire britannique avait annoncé en novembre que son vaccin était en moyenne efficace à 70 %. Derrière ce pourcentage se cachaient de grands écarts entre deux protocoles différents : l’efficacité était de 90 % pour les volontaires qui ont d’abord reçu une demi-dose, puis une dose complète un mois plus tard, mais de seulement 62 % pour un autre groupe vacciné avec deux doses complètes.

Des questions subsistaient également sur la manière dont le vaccin protège les personnes âgées.

Seuls 12 % des participants aux essais avaient plus de 55 ans et ont été recrutés plus tard, si bien qu’il n’y a pas eu assez de temps pour voir s’ils développent des infections à un taux inférieur à celui des personnes qui n’ont pas reçu le vaccin.

Il y a trois jours, un responsable de la compagnie s’était fait rassurant. « Nous pensons avoir trouvé la formule gagnante et la façon d’arriver à une efficacité qui, avec deux doses, est élevée comme celle des autres », a déclaré le directeur général, Pascal Soriot, dans le Sunday Times, affirmant que son vaccin assurait une protection de 100 % contre les formes graves de la COVID-19.

AstraZeneca s’attend à ce que son vaccin soit efficace contre la nouvelle variante du coronavirus qui est particulièrement contagieuse et qui sévit en ce moment au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. (AFP)

RCI avec Reuters, Associated Press, CBC et Radio-Canada

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