En 2020, 63 tonnes d’engins de pêche égarés dans l’Atlantique ont été récupérés par le programme canadien pour les engins fantômes.
Nos océans sont pollués depuis plusieurs années par des millions de tonnes de plastiques qui ont des conséquences préjudiciables pour les animaux marins.
En effet, le rapport de la Société Mondiale pour la Protection des Animaux, “Des fantômes sous les vagues”, indique que “presque la moitié de toutes les espèces menacées sont à risque en raison des vieux engins de pêche”.
Récemment, des études ont démontré que les engins de pêche, perdus ou abandonnés, représentaient 46 à 70 % des macro-plastiques que l’on retrouve dans les océans.
Face à ce constat, les autorités ont décidé d’agir pour proposer des solutions durables à cette urgence écologique.
Des tortues retrouvées morte dans un filet de pêche. (Photo : Fredy Garcia/ Reuters)
Depuis janvier 2020, Ottawa a lancé une initiative pour récupérer les “engins fantômes” qui polluent l’océan Atlantique.
Selon Pêche et Océan Canada, “chaque année, plus de huit millions de tonnes métriques de plastique se retrouvent dans les océans du monde. Les filets de pêche et les engins de pêche commerciale perdus, abandonnés, ou autrement jetés, connus sous le nom d’engins fantômes contribuent largement au problème des débris de plastique”.
Pour pallier à ce problème, le gouvernement canadien à débloquer 8.3 millions de dollars pour soutenir 26 projets de récupération d’engins de pêches perdus dans les océans jusqu’en 2022.
« Nous avons lancé le Fonds pour les engins fantômes pour aider à débarrasser nos océans des déchets nocifs, et à protéger nos écosystèmes marins”, a indiqué par voie de communiqué Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne.
Un an plus tard, Ottawa estime que ces différents projets auraient contribué à récupérer 63 tonnes de matériel de pêche dans les eaux côtières du Canada atlantique. Cela représente l’équivalent de quarante voitures.
Dans leur grande majorité, les objets repêchés sont des casiers ou des cages employés pour la pêche au homard et au crabe. Les participants ont également récupéré une grande quantité de filets de pêche, soit environ 3 200 mètres de corde.
Le gouvernement du Canada indique que de telles opérations seront également menées sur la côte pacifique en 2021.
En plus de venir contribuer à la dépollution de nos océans, ces fonds pour la récupération d’engins fantômes, ont permis de retourner certains objets à leurs propriétaires.
En effet, depuis 2018, Pêches et Océans Canada exige que les propriétaires des engins de pêches les déclarent. Cette démarche a permis la restitution à leur détenteur, d’une centaine d’engins retrouvés dans l’océan.
La récupération des objets de pêcherie n’est pas le seul objectif des fonds débloqués par le gouvernement.
Ces derniers ont aussi pour but de favoriser le recyclage des vieux engins de pêche en Colombie-Britannique ou encore le développement de nouvelles technologies telles que les bouées intelligentes.
Enfin, les fonds serviront aussi à appuyer des ateliers d’artisanat réutilisant les engins de pêche au Nigéria.
“Le Fonds pour les engins fantômes encourage les Canadiens à prendre des mesures visant à réduire le plastique dans l’environnement marin”, indique Pêche et Océan Canada.
C’est une démarche d’action et de sensibilisation collective que le gouvernement canadien souhaite mettre en place afin de réduire la pollution marine et son impact sur notre quotidien.
En effet, comme l’indique le rapport de la Société Mondiale pour la Protection des Animaux, “en fin de compte, [la pollution marine] pourrait signifier que les océans cesseront de subvenir de nombreuses façons aux besoins des humains, comme c’est le cas présentement”.
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