L'Institut Angus Reid a demandé aux Canadiens quand ils prévoyaient pouvoir accéder à une dose de vaccin. (Robert Short/CBC)

Forte hausse du nombre de Canadiens qui veulent être vaccinés dès que possible

Moins d’un mois après l’arrivée au pays des vaccins contre la COVID-19, les Canadiens s’impatientent et veulent recevoir leurs doses de vaccin coûte que coûte. Plus de la moitié (52 %) estime en fait que le temps d’attente proposé pour leur vaccination est trop long.

C’est ce que révèle une enquête de l’Institut Angus Reid réalisée du 7 au 10 janvier dans un échantillon aléatoire représentatif de 1580 adultes qui sont membres du Forum Angus Reid. À titre de comparaison à des fins uniquement, un échantillon probabiliste de cette taille comporte une marge d’erreur de +/- 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

Les Canadiens semblent donc être passés d’une méfiance par rapport aux vaccins à un enthousiasme empreint de frustration en ce qui concerne leur volonté de se faire vacciner le plus rapidement possible contre la COVID-19. Trois personnes sur cinq disent maintenant qu’elles se feraient vacciner immédiatement. Une majorité ferme (60 %) est prête et attend de se faire vacciner.

Cela représente un changement important dans le sentiment du public par rapport aux mois précédents, où seulement 39 % des Canadiens étaient enthousiastes à l’idée de recevoir le vaccin.

En l’espace d’un mois, le nombre de personnes déclarant vouloir se faire vacciner le plus tôt possible a donc bondi de 12 %.

Les anti-vaccins sont minoritaires

Seuls 12 % des Canadiens disent qu’il est hors de question qu’ils se fassent vacciner.

Le nombre de ceux qui déclarent carrément qu’ils ne seront pas vaccinés est inférieur à 1 sur 10, par exemple en Colombie-Britannique (8 %) et en Ontario (8 %), mais il est de 1 sur 5 en Alberta (20 %) et en Saskatchewan (19 %).

Dans ces deux dernières provinces, seule la moitié des habitants déclarent qu’ils souhaiteraient être vaccinés immédiatement.

Les plus âgés sont les plus enthousiastes

Dans l’ensemble, 7 Canadiens sur 10 âgés de 55 ans et plus déclarent maintenant qu’ils veulent être vaccinés dès que possible. C’est désormais le cas pour toutes les combinaisons d’âge et de sexe. C’est chez les femmes de plus de 54 ans que les opinions ont le plus changé depuis le mois dernier.

Les hommes de 55 ans et plus sont les plus impatients de se faire vacciner, 63 % d’entre eux estimant que le temps d’attente prévu est « trop long ».

L’insatisfaction au pays quant à la rapidité et à la fluidité du processus de vaccination est plus prononcée au Manitoba et en Ontario, où environ la moitié des citoyens (51 % et 54 % respectivement) disent que leur province fait un mauvais travail en ce qui concerne la distribution des vaccins. Plus de deux personnes sur cinq en Alberta (43 %) sont également de cet avis.

Gisèle Lévesque, première à être vaccinée au Québec et au Canada - Photo : Ministère de la Santé du Québec

Gisèle Lévesque a été la première à être vaccinée au Québec et au Canada. (Photo : ministère de la Santé du Québec)

Peu de Canadiens s’attendent à être vaccinés ce printemps

Peu d’entre eux s’attendent à recevoir leur vaccin dans les trois prochains mois, bien qu’un sur quatre de plus de 64 ans déclare l’espérer. Un nombre à peu près égal de personnes déclarent que le délai prévu est soit de quatre à six mois (33 %), soit de sept à neuf mois (28 %).

Les attentes varient d’une région à l’autre. Les Albertains et les Manitobains sont les plus susceptibles de penser qu’il leur faudra 10 mois ou plus pour se faire vacciner, avec environ un sur trois qui le dit. À l’inverse, les habitants de la Colombie-Britannique sont moins pessimistes : seuls 17 % d’entre eux croient devoir attendre 10 mois ou plus pour se faire vacciner.

Le gouvernement fédéral avait initialement déclaré que tout Canadien qui le souhaitait serait vacciné d’ici septembre. Mais la semaine dernière, il a fait remarquer que ce plan était subordonné à l’approbation par Santé Canada d’un plus grand nombre de vaccins que ceux disponibles.

Les premières doses du vaccin contre la COVID-19 sont arrivées il y a un mois à l’aéroport international de Mirabel, près de Montréal. PHOTO TIRÉE DU COMPTE TWITTER @JUSTINTRUDEAU

RCI avec l’Institut Angus Reid

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