Une vingtaine d’étudiants algériens inscrits dans des universités québécoises ont été déportés vers leurs pays après leur arrivée à l’aéroport Montréal-Trudeau.
L’information a commencé à circuler sur les réseaux sociaux et fait grand bruit depuis la fin de semaine.
Radio Canada International a pu confirmer auprès du consulat d’Algérie à Montréal qu’un groupe d’étudiants a été déporté.
Une partie a été retournée sur un vol d’Air Algérie qui a opéré un dernier vol de rapatriement des ressortissants algériens bloqués au Canada depuis la fermeture des frontières algériennes en mars dernier.
L’autre partie, arrivée lundi sur un vol de Royal Air Maroc, a été déportée vers l’aéroport de Casablanca, ville par laquelle elle a transité en venant d’Algérie. Ce groupe a été pris en charge par le consulat algérien de Casablanca et par l’ambassade.
Cette prise en charge se limite pour le moment à une aide consulaire. Les étudiants demeurent, toutefois, dans la zone de transit de l’aéroport Mohamed V de Casablanca.
Ils ont lancé un appel au gouvernement algérien pour les rapatrier vers leur pays.
Contactée par Radio Canada International, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a expliqué qu’« elle ne peut pas donner de commentaires sur des cas particuliers ».
Les agents auraient décelé des incohérences dans les déclarations des étudiants. Certains auraient changé de programmes d’études contrairement à ce qu’ils avaient choisi pour l’obtention de leur visa.
D’autres n’avaient pas les ressources financières qui leur permettraient de vivre au Canada. La non-maîtrise du français ou de l’anglais par certains aurait éveillé les soupçons des agents frontaliers.
Bien que le consulat d’Algérie se soit porté garant pour héberger certains étudiants le temps qu’ils finalisent leurs dossiers, l’ASFC les a déportés.
« À leur arrivée à un point d’entrée canadien, les voyageurs doivent démontrer à un agent des services frontaliers de l’ASFC qu’ils satisfont aux exigences d’entrée au Canada. Les voyageurs doivent avoir des documents qui fourniront des détails sur la raison de leur voyage, la durée de leur séjour, ainsi que toute autre information qui pourrait être pertinente pour justifier la raison pour laquelle leur voyage est non discrétionnaire. Lors de l’évaluation de l’admissibilité, les agents des services frontaliers de l’ASFC prennent en considération tous les facteurs pertinents avant de prendre une décision, notamment le but de votre voyage au Canada […] Les décisions sont prises au cas par cas en fonction des circonstances individuelles de chaque voyageur », a expliqué l’Agence dans sa réponse aux différentes questions de Radio Canada International.
L’Agence des services frontaliers du Canada n’a pas confirmé s’il y a eu des directives particulières pour resserrer les contrôles des étudiants internationaux.
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