La Ville de Montréal a annoncé, mercredi, la nomination de Bochra Manaï au poste de commissaire à la lutte contre le racisme et les discriminations systémiques.
La décision a été prise la veille par le comité exécutif.
Pour la mairesse Valérie Plante, « la nomination de Bochra Manaï est une première dans le monde municipal ».
« Elle réaffirme notre ferme volonté de poursuivre nos actions pour lutter contre le racisme et les discriminations systémiques à la Ville de Montréal.», a-t-elle ajouté dans le communiqué.
« Nous avons eu l’occasion de travailler avec Mme Manaï au sein de la table de la diversité où elle a su démontrer son expertise et sa fine compréhension de la Ville et de ces enjeux», a expliqué la mairesse Plante.
En entrevue avec Radio-Canada, Bochra Manaï a affirmé qu’elle veut « œuvrer pour la compréhension de l’antiracisme […] Il faut dissiper cette peur. C’est juste une question de droits».
« Le poste de commissaire est nouveau, j’aurai donc à le modeler. Mais sachez que je porterai les conditions de toutes les populations racialisées, dans mon travail», dit-elle.
Elle entrera en fonction le 18 janvier.
Bochra Manaï est née en Tunisie de père tunisien et de mère algérienne. Elle a vécu en France à partir de l’âge de 10 ans avant d’émigrer au Canada.
Titulaire d’un doctorat en études urbaines, d’une maîtrise en migrations et relations interethniques et d’une maîtrise en géographie urbaine, elle «cumule plus d’une douzaine d’années d’expérience dans des projets en lien avec l’immigration, la diversité, l’exclusion raciale et sociale».
Bochra Manaï s’est fait connaître aussi en tant que porte-parole du Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) qui conteste devant les tribunaux la loi québécoise sur la laïcité de l’État connue sous le nom de Loi 21.
Avec les informations de Radio-Canada
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