Le Québec, avec les plus bas tarifs d’électricité en Amérique du Nord, est une véritable mine d’or pour ceux qui sont affairés à l’extraction et à la gestion des transactions effectuées par bitcoins.
Comme le prix des bitcoins monte en flèche depuis neuf mois, les cryptomineurs du Québec sont sous la surveillance d’Hydro-Québec en raison des volumes de plus en plus massifs d’électricité qu’ils extraient du réseau de la province.
Ces cryptomineurs oeuvrent dans de vastes espaces hébergeant des milliers de petits ordinateurs qui réalisent des milliards de calculs chaque seconde pour gérer les transactions, ce qui explique la consommation élevée d’énergie. Il n’existera jamais plus dans le monde plus de 21 millions de bitcoins. Dix-huit millions ont déjà été minés, et chaque nouveau bitcoin devient plus difficile à exploiter et requiert encore plus d’énergie.
En décembre dernier, la consommation dans ce secteur au Québec s’est élevée à 100 gigawattheures (GWh), soit la consommation mensuelle d’environ 65 000 maisons individuelles, ce qui représente une augmentation d’environ 10 % par rapport au mois précédent.
« Nous avons constaté une pointe pour la demande d’électricité, mais de la part des clients existants, a déclaré un porte-parole de l’entreprise publique, Jonathan Côté. Cela semble être un effet de la hausse du bitcoin.”
L’autre côté du bitcoin
Les transactions des cryptomineurs représentent une source de revenus pour Hydro-Québec, mais leurs centres de cryptominage produisent beaucoup de chaleur. Cela nécessite l’utilisation de grands ventilateurs ou de systèmes de refroidissement pour maintenir les installations au frais.
On estime que la quantité de CO2 produit par le minage de bitcoins commence à rivaliser avec les quantités générées par l’extraction des sables bitumineux en Alberta, source de grandes dénonciations internationales.
Un site web de suivi des transactions de bitcoins indique en temps réel que la consommation d’énergie actuelle est d’environ 90 TWh par an.
Si le bitcoin était un pays, il arriverait au 35e rang pour la consommation d’énergie. Et à mesure que la valeur du bitcoin augmente, la consommation d’énergie grimpe également.
RCI avec La Presse canadienne, Boe Report et The Financial PostK
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