Des touristes se promènent sur la plage de Punta Cana, en République dominicaine, au milieu de la pandémie de COVID-19. (Daniel Slim/AFP via Getty Images).

65 % des Canadiens veulent qu’on interdise les vacances à l’étranger

Selon un sondage de l’institut canadien Angus Reid, tout près de deux Canadiens sur trois estiment que les frontières du pays devraient être fermées pour éviter les voyages à l’étranger vers les destinations vacances normalement prisées par beaucoup de nos concitoyens l’hiver comme la Floride, l’Arizona ou Hawaï.

Ce sondage avec une marge d’erreur de plus ou moins 2,4 points de pourcentage, 19 fois sur 20, a été mené du 7 au 11 janvier auprès de 1601 adultes canadiens alors que l’actualité canadienne était bombardée par de multiples révélations concernant les voyages dans le Sud de politiciens canadiens et de responsables d’entreprises publiques durant la période de Noël. Ils ont ainsi fait fi des recommandations des responsables de la santé de ne pas effectuer des voyages non essentiels à l’étranger en pleine pandémie.

Le problème ne concerne pas que les politiciens. Malgré les demandes du gouvernement, de nombreux Canadiens n’ont pas résisté à la tentation de se rendre dans des endroits ensoleillés pendant les congés des fêtes.  Les transporteurs aériens canadiens ont ainsi réalisé plus de 1500 vols entre le Canada et 18 destinations de vacances populaires depuis le 1er octobre, même si le nombre de cas augmente et que la crise sanitaire s’aggrave.

Interdire les voyages non essentiels

Les deux tiers des Canadiens (65 %) affirment que si la décision leur appartenait, ils interdiraient carrément les voyages personnels à l’étranger. Un quart (26 %) maintiendrait l’approche actuelle du gouvernement fédéral qui consiste à décourager fortement de tels voyages, mais pas à les interdire.

Le sondage révèle que 7 Canadiens sur 10 ont en fait eux-mêmes annulé ou reporté des voyages internationaux ou intérieurs prévus depuis le début de la pandémie, ce qui laisse entendre que leurs propres sacrifices pourraient bien contribuer à la désapprobation très large ces derniers jours à l’égard des élus ou des responsables d’entreprise qui ont choisi de voyager à l’étranger.

Près de 9 sur 10 affirment que, même si les voyages à l’étranger ne sont pas illégaux, les politiciens devraient être tenus à des normes plus élevées et rester chez eux. 

La santé d’abord

Le sondage montre que les Canadiens restent très préoccupés par la pandémie de COVID-19. Alors que les cas continuent d’augmenter au Canada, la propagation d’une nouvelle variante plus contagieuse du coronavirus suscite des discussions anxieuses sur les impacts qu’elle pourrait avoir. Dans ce contexte, les niveaux de préoccupation concernant l’infection, tant pour soi que pour des amis ou de la famille, restent élevés.

Sept personnes sur 10 craignent de tomber elles-mêmes malades, tandis que 85 % s’inquiètent pour leurs amis ou leur famille.

L’étude montre également que le nombre de Canadiens estimant que le premier ministre Justin Trudeau fait du bon travail dans la gestion de la pandémie a diminué de quatre points depuis novembre pour atteindre 50 %.

Un petit voyage en Floride en pleine pandémie? Les transporteurs aériens canadiens ont réalisé plus de 1500 vols entre le Canada et 18 destinations de vacances populaires depuis le 1er octobre, alors même que le nombre de cas augmente et que la crise sanitaire s’aggrave. (RomoloTavani/iStock)

RCI avec Institut Angus Reid

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