Le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, a affirmé lundi que « l’utilisation de la colchicine pour combattre la COVID-19 pourrait être étendue partout au Québec avant longtemps », rapporte Radio-Canada.
Cette déclaration a été faite après l’annonce, vendredi dernier, des résultats d’une étude de l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM) sur l’efficacité de la colchicine pour traiter les malades atteints de la COVID-19.
Selon l’ICM , « les résultats de l’étude (COLCORONA) ont démontré que la colchicine a réduit de 21 % le risque de décès ou d’hospitalisations chez les patients atteints de COVID-19 comparativement au placébo ».
« C’est une très bonne nouvelle, car ça diminue le nombre d’hospitalisations, de complications, etc. Ça va diminuer l’impact sur le système de soins. Il faut avoir un certain âge, des facteurs de risque, etc. L’étude n’a pas encore été publiée, mais on a demandé à l’INESS de regarder l’étude et de nous faire leurs recommandations rapidement. Ce sera assez court. Le médicament étant générique et à faible coût, on est déjà en train de se préparer », a dit le Dr Horacio Arruda, en conférence de presse, lundi.
Horacio Arruda en conférence de presse le 21 janvier THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot
L’étude de l’Institut de cardiologie a été menée sur 4488 patients. « L’analyse des 4159 patients dont le diagnostic de COVID-19 était prouvé par un test nasopharyngé (PCR) a montré que la colchicine réduisait de façon statistiquement significative le risque de décès ou d’hospitalisations comparativement au placébo », selon un communiqué de l’ICM.
Ce médicament a aussi réduit les hospitalisations de 25 %, le besoin de ventilation mécanique de 50 % et les décès de 44 %.
« Notre étude a montré l’efficacité du traitement utilisant la colchicine pour prévenir le phénomène de ‘’tempête inflammatoire majeure’’ et réduire les complications liées à la COVID-19 », a ajouté le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’ICM, et chercheur principal de l’étude COLCORONA.
Par ailleurs, les résultats de cette étude ont eu des répercussions mondiales. La Grèce vient de donner son feu vert à l’utilisation de la colchicine pour traiter les cas de COVID-19.
L’agence grecque des médicaments a annoncé par voie de communiqué qu’elle a pris cette décision « à la suite des résultats d’une étude récente canadienne qui ont montré le résultat important de ce médicament contre le coronavirus ».
Avec les informations de Radio-Canada et de l’AFP
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