L’adoption de cette définition intervient en cette Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste célébrée le 27 janvier de chaque année depuis 2005 et qui coïncide avec le 76e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi Auschwitz-Birkenau en Pologne. Photo : Reuters / Kacper Pempel

L’adoption de cette définition intervient en cette Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste célébrée le 27 janvier de chaque année depuis 2005 et qui coïncide avec le 76e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi Auschwitz-Birkenau en Pologne. Photo : Reuters / Kacper Pempel

Un arrondissement de Montréal adopte la définition IHRA de l’antisémitisme

Les élus de l’arrondissement le plus populeux de Montréal, Côtes-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, ont adopté ce mercredi la définition de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).

La motion a été proposée par Lionel Perez, élu de confession juive de l’arrondissement et chef d’Ensemble Montréal, le parti de l’opposition au conseil municipal. Elle a été adoptée par cinq conseillers et une abstention.

L’adoption de cette définition intervient en cette Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste célébrée le 27 janvier de chaque année depuis 2005 et qui coïncide avec le 76e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.

L’organisation juive B’nai Brith Canada s’est réjouie de cette décision de l’arrondissement montréalais. «Nous félicitons l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et toute la ville de Montréal pour cette étape importante vers l’élimination de l’antisémitisme dans ce pays. Nous ne pouvons pas résoudre le problème sans l’identifier correctement, et la définition de l’IRHA est le meilleur outil disponible pour faire exactement cela en matière d’antisémitisme », affirme, dans un communiqué, Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada.

Même son de cloche du côté du Centre consultatif des relations juives et israéliennes-Québec (CIJA) qui a applaudi l’adoption de la motion. « La communauté juive salue l’adoption de la définition de l’IHRA par l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. La récente attaque contre la congrégation Shaar Hashomayim et la prolifération de l’antisémitisme en ligne devraient nous inciter à agir », a écrit le centre sur son compte Twitter.

Pour l’IRHA, qui est composée de représentants gouvernementaux et de spécialistes de 31 pays, « l’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte ».

Selon B’nai Brith Canada, cette définition de l’antisémitisme a été adoptée par 28 pays à travers, dont le Canada, en juin 2019.

L’organisme Voix juives indépendantes estime que « loin de protéger les Juifs contre un véritable antisémitisme, la définition de l’IHRA ne fait que confondre l’antisémitisme avec la critique d’Israël ».

Le groupe avait demandé aux résidents d’envoyer un courriel à la mairesse de l’arrondissement et aux conseillers pour leur dire « de lutter contre l’antisémitisme, mais pas avec l’IHRA ».

Pour Michael Mostyn, le directeur général de B’nai Brith, « l’antisémitisme est en hausse au Canada depuis plusieurs années, et la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’exacerber ce problème, y compris à Québec et à Montréal. Nous appelons la Ville de Montréal à suivre les traces de l’arrondissement et à faire ce qui est juste ».

En janvier 2020 et à l’occasion de la 75e Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le parti de Lionel Perez avait proposé à la Ville de Montréal d’adopter la définition de l’IHRA.

Il avait fini par retirer sa proposition à la suite de la suggestion de la mairesse Plante de « référer cette motion à la Commission de la présidence du conseil afin de définir un modèle montréalais » pour cette question.

Par ailleurs, en cette journée de commémoration, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a affirmé dans une déclaration rendue publique mercredi que « les atrocités de l’Holocauste ont laissé une tache inimaginable sur notre histoire. Pourtant, l’antisémitisme, la discrimination, la xénophobie et la violence demeurent une réalité concrète pour les communautés juives, et ce, tant au pays qu’à travers le monde ».

Radio Canada International

Catégories : Politique, Société
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