Les cas actifs de contagion liés au coronavirus dans les Premières Nations continuent de diminuer au pays après avoir atteint de nouveaux sommets en janvier, selon les dernières données du gouvernement fédéral.
Au 1er février, 2228 cas actifs avaient été signalés, contre 3847 une semaine auparavant. Cela suit une tendance observée dans l’ensemble de la population canadienne où l’on rapporte une baisse de près de 50 % de nouveaux cas par rapport à il y a trois semaines.
Cependant, de nouveaux cas continuent d’être signalés au sein des communautés autochtones, principalement dans les trois provinces des Prairies, soit en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Plus récemment, une épidémie dans la Première Nation Pauingassi a déclenché un confinement dans cette communauté manitobaine parce qu’un quart de tous ses membres a contracté la COVID-19.
Depuis le début de la pandémie, 17 097 cas ont été recensés dans les réserves autochtones du pays. Vingt-deux personnes vivant dans les réserves sont mortes du virus depuis la semaine dernière, ce qui porte le nombre de décès à 144. Le nombre total d’hospitalisations est passé à 780. Le nombre de membres des Premières Nations qui se sont remis de la maladie s’élève maintenant à 14 703.
Total des cas dans les communautés des Premières Nations par région signalés au 1er février :
Colombie-Britannique : 1805
Alberta : 5186
Saskatchewan : 4472
Manitoba : 4561
Ontario : 549
Québec : 514
Atlantique : 10
Opération vaccination
Selon Ottawa, 75 % des adultes autochtones vivant dans les territoires seront vaccinés d’ici le 31 mars
Le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, déclarait mercredi de la semaine dernière que le gouvernement fédéral est toujours engagé dans son plan ambitieux de vaccination des communautés isolées des Premières Nations, des Métis et des Inuit d’ici le printemps, même si le pays dans son ensemble est aux prises avec une pénurie de vaccins.
Il s’est par contre montré inquiet que l’engagement collectif de donner la priorité à certains adultes indigènes puisse s’effondrer face à la pression des Canadiens non autochtones.
« Ce n’est pas un jeu politique. C’est une question de science, de faits, de soins de santé. Nous avons les chiffres, les victimes. Les peuples indigènes sont de 3,5 à 5 fois plus vulnérables à la COVID. Nous le voyons avec les chiffres du CDC aux États-Unis », a déclaré M. Miller, en se référant aux chiffres des Centres américains de contrôle des maladies qui montrent que certaines communautés autochtones ont été ravagées par le nouveau coronavirus.
« Nous espérons que les communautés éloignées continueront à recevoir le vaccin et qu’elles connaîtront un réel succès en matière d’immunisation », a dit Valerie Gideon, une haute fonctionnaire des Services aux Autochtones.
Les territoires arctiques du Canada mènent le déploiement du vaccin contre la COVID
Au moins 17 % des habitants du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest ont reçu la première des deux doses du vaccin contre la COVID, contre 2 % au niveau national, selon les données du gouvernement fédéral.
Ces territoires couvrent près de 3,9 millions de kilomètres carrés, soit 40 % de la superficie du Canada, au nord du pays. Ils abritent 125 000 personnes, dont la majorité est des Autochtones vivant dans des communautés accessibles seulement par avion. LISEZ LA SUITE…
RCI avec CBC News et RCI
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