Les trois territoires nordiques partagent des caractéristiques communes - des populations isolées, petites et largement autochtones, dispersées sur de vastes zones avec une disponibilité limitée des soins de santé. (Photo : THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson)

Les territoires arctiques du Canada mènent le déploiement du vaccin contre la COVID

Au moins 17 % des habitants du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest ont reçu la première des deux doses du vaccin contre la COVID, contre 2 % au niveau national, selon les données du gouvernement canadien.

Ces territoires couvrent près de 3,9 millions de kilomètres carrés, soit 40 % de la superficie du Canada, au nord du pays. Ils abritent 125 000 personnes, dont la majorité est des Autochtones vivant dans des communautés accessibles seulement par avion.

Les trois territoires ont déclaré être en voie de faire vacciner au moins 75 % de leur population adulte d’ici avril, par rapport à l’objectif de septembre que le gouvernement fédéral a fixé pour le reste du pays.

En entrevue avec l’agence de nouvelles Reuters, le Dr Brendan Hanley, médecin en chef du Yukon, a dit que les trois territoires partagent des caractéristiques communes, des populations isolées, petites et largement autochtones, dispersées sur de vastes zones avec une disponibilité limitée des soins de santé.

Hanley a qualifié de « gratifiant » le fait que les gouvernements provinciaux et fédéral aient reconnu ces facteurs.

Couverture vaccinale à l’échelle nationale : On peut voir sur cette carte que les trois territoires nordiques, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, présentent de taux de vaccination beaucoup plus élevés que le reste du Canada. Au total au pays, 504 651 personnes (2,17 % de la population) ont reçu une dose d’un vaccin contre la COVID-19 et 27 776 personnes (0,12 % de la population) ont reçu deux doses.

Pour leur part, les autorités sanitaires du Territoire du Nord-Ouest disent avoir préparé un plan pour l’administration des vaccins qui tient compte des caractéristiques bien distinctes du territoire.

« Le vaccin contre la COVID-19 rapprochera les Ténois de la reprise d’une vie normale, comme avant la pandémie, mais il faudra tout de même faire preuve de patience. Notre plan tiendra compte de la géographie et de la population uniques de notre territoire, ainsi que des recommandations du Comité consultatif national sur l’immunisation. »Julie Green, ministre de la Santé et des Services sociaux

Par contre, malgré les avancements dans le territoire, tant qu’une partie suffisante de la population territoriale et nationale n’aura pas reçu les deux doses de vaccin et que le risque d’infection ne sera pas sensiblement réduit, les mesures de santé publique appropriées resteront en place, a t-elle précisé. 

Plan de vaccination du Canada

Au Canada, toutes les personnes vivant au pays, et qui le désirent, pourront se faire vacciner gratuitement au cours de l’année 2021.

Quels vaccins contre la COVID-19 ont-ils été autorisés au Canada?

L’agence Santé Canada suit un processus d’approbation strict. Il se fonde sur des éléments probants démontrant que les vaccins sont sûrs, efficaces et de bonne qualité.

Jusqu’à maintenant, les vaccins autorisés sont ceux de Pfizer-BioNTech et de Moderna. 

Quels groupes seront-ils immunisés en priorité?

(Photo : xavierarnau / iStock)

Au cours de l’année 2021, la campagne de vaccination sera étendue à l’ensemble de la population à mesure qu’on reçoit plus de vaccins. Tout d’abord, un nombre limité de doses seront administrées en priorité aux personnes à risque élevé, dont :

  • les résidents de milieux de vie communs et le personnel qui fournit des soins aux aînés;
  • les adultes de 70 ans ou plus : la priorité sera accordée aux adultes de 80 ans ou plus, puis, à mesure que l’approvisionnement augmente, l’âge limite sera réduit par tranches de 5 ans jusqu’à l’âge de 70 ans;
  • les travailleurs de la santé qui sont en contact direct avec des patients, y compris ceux qui travaillent dans les établissements de soins de santé ainsi que les préposés aux services de soutien à la personne;
  • les adultes des communautés autochtones.

À mesure qu’augmente l’approvisionnement en vaccins contre la COVID-19 et en fournitures connexes, la campagne de vaccination devrait être étendue aux groupes suivants :

  • les travailleurs de la santé qui n’étaient pas inclus dans la phase initiale de la campagne;
  • les résidents et le personnel de tous les autres milieux de vie communs, comme les refuges pour sans-abri, les établissements correctionnels et les logements pour les travailleurs migrants;
  • les travailleurs essentiels qui font face à des risques additionnels parce qu’ils maintiennent les services assurant le bon fonctionnement de la société.

Les provinces et territoires développent leurs propres plans de déploiement de la vaccination pour leurs résidents.

Les Canadiens font-ils confiance au plan de vaccination fédéral?

(Photo : FatCamera / iStock)

De nouvelles données de l’Institut Angus Reid révèlent une confiance vacillante et des humeurs aigries.

En effet, alors qu’il y a tout juste six semaines, une solide majorité de Canadiens (58 %) affirment avoir confiance dans la capacité du gouvernement fédéral à faire circuler le vaccin dans tout le pays, seuls 45 % sont de cet avis aujourd’hui.

Au milieu des retards d’expédition et des inquiétudes croissantes concernant les futurs approvisionnements en vaccins approuvés par Santé Canada, l’anxiété augmente quant à la capacité du pays à atteindre ses objectifs de vaccination.

Seuls 36 % des Canadiens estiment que le gouvernement fédéral a fait un « bon travail » en garantissant des doses suffisantes, soit 11 points de moins qu’en décembre, tandis que le nombre de ceux qui estiment qu’il a fait un « mauvais travail » a presque doublé.

Comme on sait, une grande partie de la responsabilité de la vaccination incombe également aux gouvernements provinciaux, qui sont chargés de donner la priorité à l’accès et d’organiser la distribution.

  • 51 % des Canadiens ont confiance dans leur gouvernement provincial respectif pour le faire efficacement,
  • en Alberta : 35 %,
  • au Manitoba : 39 %
  • en Ontario : 44 %

Sécurité des vaccins

(Photo : iStock)

Sur son site Internet, Santé Canada souligne que son processus indépendant d’autorisation des médicaments est reconnu dans le monde entier pour ses normes élevées et son examen rigoureux.

« Nos décisions ne sont fondées que sur des preuves scientifiques et médicales démontrant que les vaccins sont sûrs et efficaces. Les avantages doivent également l’emporter sur les risques. »Site web de Santé Canada

Par ailleurs, dit l’agence, comme tout médicament ou complément alimentaire, y compris les vitamines, les vaccins peuvent entraîner des effets secondaires et des réactions.

Après l’administration d’un vaccin, il est courant d’avoir des effets secondaires légers et inoffensifs. Ces effets peuvent durer quelques heures ou quelques jours après la vaccination. Il s’agit de la réponse naturelle du corps qui se mobilise pour bâtir une immunité contre la maladie. C’est ce qu’on appelle la réponse ou réaction inflammatoire.Site web de Santé Canada

Ces réactions ne devraient toutefois pas perturber les activités quotidiennes, et il doit être possible de les traiter au besoin.

RCI avec les informations de Santé Canada, de Reuters et de l'Institut Angus Reid.

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