Vue du port de Québec avec un bateau de croisière venu de l'étranger en 2018. Crédit : Administration portuaire de Québec

Les navires de croisières interdits de passage au Canada au moins jusqu’en 2022

Il y a trois ans, la ville de Québec s’était classée parmi les trois meilleures destinations du monde pour les croisières. À la fin de la saison 2018, le port de Québec avait accueilli 156 navires de 26 lignes de croisières. À la fin de 2021, ce total sera réduit à zéro parce que le Canada a décidé de prolonger l’interdiction des navires de croisière décrétée en mars dernier, et au moins jusqu’en 2022.

L’interdiction de faire venir au Canada des navires de croisière de plus de 100 personnes devait prendre fin le 28 février. Les navires de croisière dans les eaux canadiennes présentent un risque pour la santé des Canadiens, selon le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.

« Alors que les Canadiens continuent à faire leur part pour réduire la propagation de la COVID-19, notre gouvernement continue à travailler dur pour s’assurer que le système de transport du Canada reste sûr. Les interdictions temporaires de naviguer sur les navires de croisière et les embarcations de plaisance sont essentielles pour continuer à protéger les plus vulnérables parmi nos communautés et éviter de submerger nos systèmes de soins de santé. C’est la chose juste et responsable à faire », a dit le ministre Alghabra jeudi.

En plus des navires de croisière, le Canada continuera d’interdire l’accès aux eaux arctiques à toutes les embarcations de plaisance en quête d’aventure ainsi qu’aux navires à passagers transportant plus de 12 personnes. Les résidents de l’Arctique sont exemptés.

Ceux qui enfreignent l’interdiction des bateaux de plaisance seront soumis à des sanctions, notamment une amende de 5000 $ par jour pour les particuliers ou de 25 000 $ par jour pour les groupes ou les sociétés.

Les grandes croisières vers la ville de Québec sur le fleuve Saint-Laurent devront attendre pour le moment. (Shutterstock)

Une grande partie de l’industrie des croisières de l’Amérique du Nord touchée

Cette décision canadienne concerne les destinations les plus populaires au Canada, y compris celle du Saint-Laurent, des provinces maritimes et jusqu’en Colombie-Britannique le long de la côte du Pacifique.

La prolongation de l’interdiction va également frapper durement l’Alaska et Seattle, dans l’État de Washington, en raison de la proximité géographique de ces villes avec le Canada.

La récente décision de prolonger l’interdiction des navires de croisière de plus de 100 personnes jusqu’en 2022 touche particulièrement la ville de Skagway, en Alaska, qui dépend fortement du tourisme des navires de croisière pour son développement économique.

Les navires de croisière qui se dirigent vers l’Alaska commencent leur voyage au Canada ou s’y arrêtent en cours de route.

Cette petite ville d’un peu plus de 1000 habitants dépend fortement du tourisme entre mai et septembre.

Skagway en Alaska (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Quand la croisière n’amuse personne

Le gouvernement fédéral a également mis en garde les Canadiens contre les croisières en dehors du pays, même si des milliers d’entre eux s’envolent toujours vers le sud des États-Unis pour échapper à la déprime hivernale.

Ces dernières semaines, le Canada a pris des mesures sévères à l’encontre des personnes venant de l’étranger. Il a élargi les exigences en matière de tests pour les résidents de retour et a imposé une quarantaine de trois jours dans un hôtel.

Les principales compagnies aériennes ont également annulé les vols du Canada vers le Mexique et les Caraïbes.

RCI avec CBC News et CNN

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