Entre larmes et étreintes, la famille et les amis proches de Meriem Boundaoui se sont rassemblés pour lui rendre un dernier hommage solennel sur le site de la fusillade.
Plusieurs camarades de classe de Meriem, ses proches et des membres de la communauté algérienne du Québec ont assisté à la cérémonie.
La jeune adolescente de 15 ans est décédée dimanche soir lors d’une fusillade dans le nord de Montréal.
VIDÉO : La famille et les proches de Meriem Boundaoui se sont retrouvés sur les lieux de la fusillade mardi afin de rendre un dernier hommage à la jeune adolescente. (Vidéo muette)
Une famille en deuil
Meriem est arrivée au Canada en 2019 pour rejoindre ses deux sœurs aînées et poursuivre ses études, laissant derrière elle ses parents en Algérie.
Dimanche soir, la jeune fille de 15 ans est morte dans un quartier du nord-est de Montréal. L’adolescente était passagère dans une voiture qui s’était arrêtée à un coin de rue.
Meriem et d’autres personnes bavardaient sur le trottoir lorsqu’un autre véhicule s’est arrêté à côté d’eux. Les occupants de cette voiture ont ouvert le feu et la jeune fille a été gravement blessée.
Elle a rapidement été transportée à l’hôpital, où son état a été jugé critique. Elle a plus tard succombé à ses blessures.
Lors d’un entretien avec Radio Canada International, le beau-frère de Meriem, Samir Bouchoul, a confié qu’il avait confiance en la justice canadienne et en l’enquête policière.
Pour lui, le plus important est que le public sache que Meriem n’avait rien à voir avec la fusillade.
Le décès de la jeune fille est dévastateur pour sa sœur aînée Safia qui partageait le même appartement. S’adressant aux journalistes de CBC/Radio-Canada, elle a dit s’en vouloir de ne pas avoir réussi à mieux s’occuper de sa petite sœur.
VIDÉO : La sœur aînée de Meriem Boundaoui a du mal à cacher son chagrin lors d’une entrevue avec CBC. (Vidéo de CBC disponible en anglais seulement)
Pendant la veillée, le second beau-frère de Meriem, Saïd Benyahia, a tenu à parler d’elle au présent.
L’enquête et l’augmentation des armes à feu dans la ville
Selon le Service de police de la ville de Montréal (SPVM), les événements se sont produits vers 18 h dans la rue Valdombre, non loin de la rue Jean-Talon, dans le quartier Saint-Léonard.
Les suspects ont fui les lieux en voiture. Ils portaient des masques, ce qui a compliqué la tâche des policiers afin d’obtenir une description précise, a déclaré le porte-parole du SPVM, Raphaël Bergeron.
Il s’agit du cinquième homicide dans la ville cette année. C’est également la troisième fin de semaine de suite qu’une fusillade de ce type a lieu à Montréal, dans l’est de l’île.
Selon les informations de Radio-Canada, deux suspects ont été identifiés dans cette affaire. Ils pourraient être liés à des gangs de rue. Meriem Boundaoui quant à elle n’aurait rien à voir avec ce crime. Tout indique que l’adolescente, qui a été touchée à la tête par un projectile, a été une victime collatérale de la fusillade.
Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a été effectuée dans le cadre de cette enquête. Cependant, dans une entrevue accordée à ICI Télé, l’inspecteur David Bertrand, de la section des crimes graves du SPVM, a promis de faire tout son possible pour résoudre ce crime.
D’autre part, dans une entrevue accordée à La Presse canadienne, l’inspecteur Bertrand a déclaré que l’ensemble des forces de police était très préoccupé par l’augmentation des incidents violents comme celui dans lequel Meriem est décédée. Et que tout est fait pour trouver les responsables.
L’inspecteur a attribué cette augmentation à une « banalisation » croissante de l’utilisation des armes à feu par les criminels.
« Nous parlons de personnes qui sont criminalisées, qui avaient l’habitude de commettre des crimes, mais qui n’utilisaient peut-être pas d’armes avant et qui utilisent maintenant plus d’armes lorsqu’elles commettent des délits », a-t-il dit dans l’entrevue téléphonique.
La ministre québécoise de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a mentionné que son gouvernement était conscient de l’augmentation de la violence armée à Montréal.
Pour sa part, la mairesse de l’arrondissement de Montréal-Nord, Christine Black, dans une entrevue avec Radio-Canada, a déclaré que le contexte de la pandémie exacerbe les querelles, les tensions et les vieux problèmes qui mènent à des incidents malheureux lorsque des armes à feu sont ajoutées.
Meriem vivait à La Prairie, au sud de Montréal, à 35 kilomètres du lieu de l’incident. L’adolescente fréquentait un lycée dans la ville voisine de Saint-Rémi. La commission scolaire locale a indiqué qu’elle offrirait un soutien psychologique à ses camarades de classe.
Avec les informations de Radio-Canada, CBC et La Presse canadienne.
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