En raison de la crise sanitaire et étant donné que de nombreux étudiants étrangers continueront leur apprentissage en ligne depuis l’étranger pendant encore plusieurs mois, des changements temporaires au Programme de permis de travail postdiplôme (PPTPD) adoptés plus tôt au cours de la pandémie sont prolongés et élargis.
Dans les efforts du gouvernement canadien pour soutenir les étudiants étrangers au pays, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté vient d’annoncer que les étudiants étrangers qui suivent l’intégralité de leur programme d’études postsecondaires en ligne, même de l’étranger, pourront désormais bénéficier du permis de travail ouvert de trois ans après l’obtention de leur diplôme.

Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Marco Mendicino arrive au parlement à Ottawa le mercredi 7 octobre 2020. (Photo : Sean Kilpatrick/The Canadian Press)
Le ministre Marco Mendicino mentionne que cet assouplissement des conditions d’admissibilité au permis de travail postdiplôme « signifie que les étudiants qui espèrent travailler au Canada après l’obtention de leur diplôme ne manqueront pas d’opportunités, tout en garantissant que notre économie et notre société continuent à bénéficier de tout ce que les étudiants étrangers apportent. Notre message aux étudiants et aux diplômés étrangers est simple : nous ne voulons pas seulement que vous étudiiez ici, nous voulons que vous restiez ici ».
En janvier dernier, le ministre de l’Immigration avait annoncé que les étudiants étrangers titulaires d’un permis de travail postdiplôme expiré ou qui arriverait à expiration pourraient demander un autre permis de travail ouvert afin de rester au Canada.
Prenant en compte les difficultés entraînées par la pandémie de COVID-19, Ottawa permet donc aux étudiants concernés d’obtenir un nouveau permis de 18 mois afin qu’ils puissent « rester au Canada, continuer à chercher un emploi et bâtir leur avenir ici ».
L’expérience professionnelle que les diplômés étrangers peuvent acquérir grâce au PPTPD sert souvent de base et de tremplin à une future demande de résidence permanente au Canada.

À l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Louis Cazenave et Louis Girard sont arrivés de France ensemble, en novembre, pour faire leur maîtrise en informatique et en jeux vidéo.
Une contribution des étudiants étrangers jugée vitale au Canada
Rappelons qu’en 1971, il y avait 6,6 personnes en âge de travailler pour chaque personne âgée. Il y a en ce moment trois travailleurs canadiens pour chaque retraité. D’ici 2035, il n’y aura que deux travailleurs pour chaque retraité.
En 2019, plus de 572 000 étudiants étrangers ont apporté 21 milliards de dollars à l’économie canadienne, soutenant 170 000 emplois grâce aux droits de scolarité et aux dépenses.
Cette même année, plus de 58 000 diplômés sont devenus des résidents permanents canadiens.
L’impact de la pandémie a été sévère sur les étudiants étrangers
Les données les plus récentes montrent que le gouvernement canadien n’a émis que les deux tiers des permis d’études qu’il accorde normalement chaque année à des étudiants étrangers.
Au Québec, cela représente environ 15 000 étudiants de moins cette année.
En octobre dernier, Statistique Canada projetait que les universités canadiennes perdraient près de 3,5 milliards de dollars, notamment en raison de la baisse du nombre d’étudiants étrangers.

Des milliers d’étudiants étrangers suivent des programmes liés à la santé ou travaillent dans les services d’urgence. Beaucoup d’entre eux sont presque entièrement formés et prêts à obtenir leur diplôme. (Photo : iStock/FG Trade)
RCI avec CNW et Radio-Canada
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