L'usine de transformation du porc Olymel à Red Deer, Alta. Une épidémie de COVID-19 sur le site a infecté jusqu'à un travailleur sur cinq, selon les services de santé de l'Alberta. (CBC)

Épidémie galopante : Olymel ferme son usine de transformation en Alberta

Olymel, basée au Québec, ferme son usine de transformation du porc à Red Deer, en Alberta, en raison d’une grande éclosion de cas de la COVID-19 parmi ses 1850 travailleurs.

Un travailleur sur cinq, selon les services de santé de l’Alberta, serait infecté par le coronavirus. À cela s’ajoute le décès de l’un d’eux, Darwin Doloque, 35 ans, originaire des Philippines. Il est mort le 28 janvier après avoir contracté le virus lors de ses activités à l’abattoir.

En date de lundi, 326 employés de l’usine avaient été déclarés positifs à la COVID-19 depuis l’apparition des premiers cas de contagion il y a 11 jours.

Environ 60 % du personnel de l’usine occupe au moins un autre emploi en dehors de l’abattoir.

Darwin Doloque, 35 ans, est mort de la COVID-19 le 28 janvier après avoir contracté le virus à son travail à l’abattoir Olymel de Red Deer en Alberta. (GoFundMe)

Pourquoi ne pas avoir fermé l’usine plus tôt?

Le médecin hygiéniste en chef de l’Alberta a déclaré mardi que la province a choisi de ne pas donner l’ordre de fermer l’abattoir parce que, pendant des mois, l’entreprise avait réussi à limiter la transmission de la maladie.

« Il est important de se rappeler que cette usine particulière a connu des cas sporadiques, un ou deux à la fois, pendant plusieurs mois, et que les processus qui avaient été mis en place sur le site de l’usine avaient très bien réussi à réduire la propagation », a expliqué la Dre Deena Hinshaw, médecin hygiéniste en chef de l’Alberta.

L’épidémie avait initialement été déclarée à la mi-novembre. L’usine avait été inspectée par le gouvernement 14 fois depuis.

Toutefois, une croissance rapide des cas au cours des dernières semaines a attiré l’attention des responsables de la santé albertaine, qui avaient envoyé jeudi une lettre à l’entreprise avertissant que l’épidémie « est devenue une préoccupation pour la santé publique ».

Réactions syndicales

Thomas Hesse, président de l’Union des travailleurs unis de l’alimentation et du commerce, croit que le gouvernement albertain ne devrait pas autoriser des lieux de travail dangereux à poursuivre leurs activités.

Il s’est dit déçu par les commentaires de la médecin hygiéniste en chef suggérant que la transmission du virus pourrait s’être produite ailleurs, en dehors de l’usine.

« Le fait est que près de 2000 personnes se rendent sur ce lieu de travail et qu’il s’agit d’une maladie professionnelle et d’un risque professionnel. Si nous voyions un mariage à la télévision avec 2000 ou 1800 personnes présentes, nous paniquerions », dit M. Hesse.

Il annonce qu’un rassemblement de protestation est prévu mercredi devant l’usine d’Olymel.

« Nous ne pouvons pas permettre que des lieux de travail dangereux continuent à fonctionner et le problème est que le gouvernement albertain ne ferme pas ces lieux et ne traite pas ces lieux de travail comme un lieu de transmission », a-t-il ajouté.

Thomas Hesse, président du syndicat United Food and Commercial Workers Union, déclare que le gouvernement albertain ne devrait pas permettre que des lieux de travail dangereux continuent à fonctionner. (Soumis par UFCW 401)

RCI avec CBC News

Catégories : Économie, Politique, Santé
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