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Une seule dose du vaccin Pfizer-BioNTech est-elle presque aussi efficace?

Voilà une importante question qu’entendent maintenant étudier attentivement les experts fédéraux et provinciaux de la santé au pays à la lumière de la publication jeudi des résultats d’une nouvelle étude canadienne.

Celle-ci laisse entendre qu’une seule dose du vaccin Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 pourrait être presque aussi efficace que les deux doses recommandées par le fabricant.

La Dre Danuta Skowronski, du Centre pour le contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, et le Dr Gaston De Serres, de l’Institut national de santé publique du Québec, affirment que selon des données publiées aux États-Unis, le vaccin Pfizer serait efficace à 92 % deux semaines après une première dose.

Selon l’administrateur en chef adjoint de la santé publique du Canada, le Dr Howard Njoo, les données publiées cette semaine par les deux médecins canadiens dans le prestigieux New England Journal of Medicine (NEJM) sont à première vue convaincantes.

Le Dr Njoo révèle qu’ils ont présenté les résultats de leurs travaux à un comité d’experts fédéraux et provinciaux et qu’une discussion est en cours à ce sujet.

Dr Gaston De Serres, épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec
PHOTO : RADIO-CANADA

Selon Pfizer, le variant sud-africain réduirait la force de son vaccin

Des conclusions moins optimistes sur la portée du vaccin Pfizer-BioNTech découlent de la publication d’une autre étude dont les résultats ont été dévoilés ces dernières heures, cette fois par la compagnie elle-même.

Les résultats de cette étude de laboratoire publiés mercredi par Pfizer dans le NEJM suggèrent en effet qu’un variant du coronavirus découvert en Afrique du Sud réduit des deux tiers la création d’anticorps neutralisants.

Par contre, cela ne veut pas dire, selon les scientifiques de Pfizer, qu’une diminution dans la production des anticorps se traduit directement par une réduction de l’efficacité.

Des données récentes provenant des essais cliniques de phase deux et trois, pour les vaccins Novavax et Johnson & Johnson, indiquent également une protection réduite.

Mercredi, Moderna a également publié une correspondance dans le NEJM avec des données similaires précédemment divulguées ailleurs qui montraient une chute des niveaux d’anticorps six fois plus importante au contact de ce variant.

La semaine dernière, il y avait au moins 28 cas du variant sud-africain au Canada.

Une infirmière de l’hôpital Lancet Nectare effectue un test de dépistage du coronavirus à Richmond, à Johannesburg, le 18 décembre 2020. Les autorités sanitaires sud-africaines ont détecté le variant pour la première fois en octobre dans la baie de Nelson Mandela, à 1000 km au sud de Johannesburg. (AFP via Getty Image)

RCI avec La Presse canadienne et Reuters

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