La commission scolaire Kativik a la particularité d’être trilingue (inuktitut, la langue maternelle des Inuits, français et en anglais).  Mais les enfants étudient en inuktitut, jusqu’en troisième année primaire - Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Jade Duchesneau-Bernier

La commission scolaire Kativik a la particularité d’être trilingue (inuktitut, la langue maternelle des Inuits, français et en anglais).  Mais les enfants étudient en inuktitut, jusqu’en troisième année primaire - Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Jade Duchesneau-Bernier

Enseigner au nord du 55e parallèle

Si certains aiment être au sud pendant l’hiver et particulièrement en ce temps de pandémie de la COVID-19, d’autres rêvent de se trouver au nord du Québec comme phoque sur la neige.

Et ce sont ces personnes-là qu’est en train de chercher la commission scolaire du Nunavik, Kativik Ilisarniliriniq en inuktitut, pour leur offrir des postes d’enseignants dans ses écoles réparties sur les 14 communautés inuites qui composent ce vaste territoire nordique.

Un événement virtuel de recrutement est d’ailleurs prévu du 8 au 12 mars prochain.

En entrevue avec Radio Canada International, Thiery Ralala, directeur adjoint par intérim des ressources humaines et chargé des dossiers liés au recrutement à la Commission scolaire Kativik, explique que cette dernière cherche « des enseignants, soit en français ou en anglais pour enseigner des matières en langue seconde, à partir de la quatrième année jusqu’au secondaire et pour l’éducation des adultes.»

La commission scolaire a la particularité d’être trilingue (inuktitut, la langue maternelle des Inuits, français et en anglais).  Mais les enfants étudient en inuktitut, jusqu’en troisième année primaire.

La méconnaissance des réalités autochtones par les candidats peut constituer un choc culturel - Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Vikie Brabant

La méconnaissance des réalités autochtones par les candidats peut constituer un choc culturel – Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Vikie Brabant

Cette campagne de recrutement permettra à la commission de pourvoir les postes vacants pour l’année scolaire 2021/2022.

« Mais nous recrutons le long de l’année », prévient Thierry Ralala.

Un des points les plus importants c’est le fait d’avoir un intérêt certain pour la vie dans le nord, explique-t-il. Car les conditions de vie sont différentes de celles dans le sud, en termes de climat, de culture, « de vitesse d’internet, par exemple, d’isolement, etc.  On ne va pas se le cacher», dit-il.

Les candidats qui sont légalement qualifiés pour enseigner mais n’ont pas le brevet peuvent postuler aussi. Ils pourront même bénéficier d’un accompagnement pour avoir le brevet.

La méconnaissance des réalités autochtones par les candidats peut constituer un choc culturel.

Pour les préparer, « nous sommes en train de construire un programme d’orientation pour les nouvelles recrues qui va inclure une orientation sur le côté culturel et sur la réalité du nord.», précise Thierry Ralala.

Des élèves de l'école Sautjuit à Kangirsuk (Nunavik) - Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Gary Koiter

Des élèves de l’école Sautjuit à Kangirsuk (Nunavik) – Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Gary Koiter

Ce dernier est conscient que ce ne serait pas bien pour toutes les parties y compris les élèves si un enseignant ne reste que quelques semaines ou quelques mois.

« Dans les évaluations que nous faisons lors du processus de sélection des candidats,  nous essayons de faire en sorte et de trouver le candidat ou la candidate qui , idéalement, resterait le plus longtemps possible à son poste.», affirme Thierry Ralala.

Il dit comprendre que ce n’est pas tout le monde qui choisit de rester plusieurs années dans le nord et vivre près de l’arctique.

En revanche, « dans nos statistiques, en général, on a une bonne moyenne de personnes qui restent entre 3 et 4 ans avant de passer à autre chose », précise-t-il.

Mais ceci ne veut pas dire que l’enseignant retourne au sud du Québec. Il peut prendre un autre poste dans un autre département ou dans une autre communauté.

Radio Canada International

Catégories : Autochtones, Société
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