(Sean Kilpatrick/The Canadian Press)

Trudeau parle vaccins, Arabie saoudite et Keystone XL à «Meet the Press» sur NBC

Invité dimanche à l’émission Meet the Press de la chaîne de télévision américaine NBC, le premier ministre canadien Justin Trudeau a félicité les intentions du président Joe Biden de renouer le dialogue avec les pays alliés.

« Je pense qu’il y avait certainement des choses qui étaient plus difficiles sous l’administration précédente en termes de faire bouger les aiguilles dans la bonne direction sur la scène internationale », a dit M. Trudeau lors de cette entrevue de fond qui a abordé une série de sujets.

Il a évoqué sa satisfaction de voir Joe Biden appuyer le Canada dans plusieurs dossiers. Quelques jours plus tôt, au terme d’une première rencontre virtuelle, le président américain s’était engagé à soutenir le Canada dans ses efforts de libérer deux de ses ressortissants emprisonnés en Chine depuis plus de deux ans.

Justin Trudeau a déclaré à l’intervieweur que la relation actuelle de son pays avec la Chine est « profondément colorée » par les détentions arbitraires de Michael Kovrig et Michael Spavor.

Il a expliqué que les deux dirigeants s’engagent également à travailler ensemble sur les changements climatiques et le combat contre la COVID-19.

Le président Biden et le secrétaire d’État Antony J. Blinken écoutent mardi depuis la salle Roosevelt de la Maison-Blanche le discours du premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une réunion bilatérale virtuelle. (Evan Vucci / Associated Press)

Une vaccination au décollage lent

Justin Trudeau a admis que la réponse du Canada en matière de vaccins a été lente jusqu’à maintenant. Mais il a également mentionné qu’avec l’approbation de nouveaux vaccins, « nous allons faire vacciner tout le monde probablement d’ici la fin de l’été ».

M. Trudeau qualifie l’Arabie saoudite de partenaire commercial et non d’allié

Lorsque l’intervieweur a évoqué le meurtre du journaliste américain Jamal Khashoggi en 2018 et le rapport déclassifié des services de renseignement américains publié vendredi déclarant que le prince héritier saoudien avait probablement approuvé le meurtre, Justin Trudeau a pris ses distances.

« C’est un pays avec lequel nous plaidons continuellement pour une plus grande transparence, une meilleure protection des droits de la personne, des femmes et des activistes. Il y a beaucoup de défis à relever. »

Lorsqu’on lui a demandé si l’Arabie saoudite était un allié du Canada, M. Trudeau a répondu par la négative. Il a cependant déclaré que c’est « un pays avec lequel nous faisons des affaires ».

Aller de l’avant après la décision sur Keystone XL

L’entrevue a aussi porté sur une des premières mesures prises par Biden après son entrée en fonction le 20 janvier, soit celle de révoquer le permis de construction de l’oléoduc Keystone XL de TC Energy, basé à Calgary.

À ce sujet, Justin Trudeau a tenté de calmer le jeu. « Je pense qu’il est assez clair que l’administration américaine a pris sa décision à ce sujet, et nous sommes beaucoup plus intéressés à nous assurer que nous avançons de manière à ce que ce soit bon pour nos deux pays », a ajouté M. Trudeau, bien qu’il ait également qualifié cette décision de décevante.

« Mais quand vous parlez d’énergie propre et d’hydroélectricité du Canada, quand nous parlons de ce que nous pouvons faire autour de réseaux plus intelligents, de ce que nous pouvons faire autour des véhicules et des transports électriques. Il y a tant de choses dont nous avons parlé en début de semaine et tant de choses que nous allons continuer à faire ensemble », a-t-il déclaré, faisant référence à sa rencontre bilatérale avec M. Biden mardi dernier.

Le premier ministre Justin Trudeau accueille le vice-président Joe Biden sur la colline du Parlement à Ottawa en 2016. (Canadian Press)

RCI avec CBC News

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