Les cabanes à sucre, durement touchées par la pandémie, appellent les Québécois à sauver la tradition de la saison des sucres.
Elles génèrent habituellement plus de 300 millions de dollars en retombées économiques, sans compter leur apport au tourisme. Au cours de la dernière année, en raison des mesures sanitaires empêchant les rassemblements, elles ont été fragilisées par une baisse de revenus de plus de 90 %.
Au cours de la dernière année, 40 des 200 cabanes à sucre commerciales du Québec ont été contraintes de fermer leurs portes. Mais celles qui restent debout ne baissent pas les bras. Elles ont lancé une nouvelle initiative : macabanealamaison.com. https://www.macabanealamaison.com/salle-de-presse.
Il s’agit d’expédier une version modifiée de l’expérience de la cabane à sucre au domicile des consommateurs.
Le site de Ma cabane à la maison leur propose de commander des boîtes gourmandes. Chacune des cabanes participantes a élaboré un menu composé de produits locaux à 90 % et mettant en vedette des classiques comme le jambon à l’érable, les fèves au lard, les oreilles de crisse, les omelettes soufflées ou les grands-pères au sirop.
Ma cabane à la maison utilise des boîtes et des emballages entièrement recyclables et fabriqués au Québec.
Des boîtes qui vont sauver des entreprises
On estime que l’initiative générera des retombées économiques de plus de 10 millions de dollars dans les régions du Québec sur une période de 8 semaines.
« Mon objectif est de vendre 5000 boîtes, ce qui devrait être correct, car nous avons commencé il y a 10 jours et en avons déjà vendu 700 », déclare Pierre Faucher, propriétaire de la Sucrerie de la Montagne. L’une des cabanes à sucre les plus connues de la province située à l’ouest de l’île de Montréal.
Pour la deuxième année de suite, les salles à manger de ce propriétaire entreprenant sont vides, mais il espère avoir trouvé un moyen de survivre à ces temps difficiles.

Pierre Faucher devant sa salle vide l’an dernier. (La Presse canadienne)

Pierre Faucher et son fils (La Presse canadienne)
Lundi, l’équipe de M. Faucher commencera à entailler les arbres, dans l’espoir de récolter 500 gallons d’eau d’érable par semaine. En temps normal, 30 000 personnes passeraient par la cabane. Mais cette année, seule la boutique est ouverte et la cuisine ne fait que des plats à emporter.
PIERRE FAUCHER EN ENTREVUE SUR RADIO CANADA INTERNATIONAL IL Y A TROIS ANS
La cabane à sucre de Pierre Faucher aux portes de Montréal
La sève commence à couler dans les forêts d’érables de l’est du Canada et du nord-est des États-Unis. Bien qu’il y ait des milliers de Shugar Shacks, comme on les appelle en anglais, la Sucrerie de la Montagne est un endroit particulier.
Désignée comme site patrimonial, l’érablière est nichée sur 120 acres de forêt d’érables près du mont Rigaud, à moins d’une heure de route de Montréal. Et elle est ouverte toute l’année.
Tout a commencé pour Pierre Faucher, il y a quarante ans, avec son amour du lieu et sa vocation.
« Je travaillais avec le fermier qui avait cette érablière, je courais les arbres et je faisais du sirop d’érable dans une petite cabane sans eau courante au milieu de ce bois. Et je me suis dit : « Wow, c’est un endroit magnifique! »J’avais un rêve de maintenir ces traditions en vie. »
Faucher est un ambassadeur du sirop d’érable. « Je fais le tour du monde pour en parler depuis 1984 », dit-il.

Des dizaines de personnes se régalent à la « cabane à sucre » du Festival du Voyageur dans la province du Manitoba, le samedi 15 février 2014. Au menu : du sirop de 2013, car les érables n’avaient pas encore commencé à couler. © Radio-Canada/Carla Oliveira
RCI avec Ma Cabane à la maison et RCI
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