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GNL Québec : croisade contre « une bombe climatique »

Les organisations qui défendent l’environnement ont installé des bannières dans plusieurs coins de la province pour dénoncer ce projet. Il est jugé dévastateur pour l’environnement.

Parmi les principaux messages visibles à des endroits aussi stratégiques que le Vieux-Port de Montréal et le pont Sainte-Anne, à Chicoutimi, au Saguenay, un interpelle particulièrement : « GNL = bombe climatique ».

À la veille du dépôt du rapport du BAPE concernant ce projet, Greenpeace, XR Mauricie, Collectif rééducation urbaine et Coalition anti-pipeline Rouyn-Noranda mettent de l’avant l’importance de préserver l’environnement pour les générations futures.

Appuyées par des groupes de citoyens, ces organisations demandent au gouvernement provincial de rejeter ce projet.

Il s’agit non seulement de respecter un engagement électoral pour la Coalition avenir Québec (CAQ), mais aussi de se conformer à l’Accord de Paris et aux exigences provinciales et fédérales en ce qui a trait aux questions environnementales.

« Si M. Legault approuve GNL, il sera marqué au fer rouge comme le paria de la lutte contre les changements climatiques qui aura renié l’Accord de Paris et discrédité toute prétention de volonté d’une relance juste, verte et inclusive pour le Québec », dit Greenpeace dans un communiqué.

Selon un sondage Léger, à peine un tiers de la population québécoise est favorable à ce projet. Ce n’est pas la première fois que la question de l’acceptabilité sociale envers un pipeline est soulevée au Québec. Cela s’est vu avec Énergie Est, Teck Resources, Coastal Gaslink et Trans Mountain.

Cette hostilité a souvent été au centre de tensions avec certaines provinces de l’Ouest canadien, dont l’Alberta.

Les autorités ont critiqué l’opposition marquée du Québec à l’exploitation, au transport et à la commercialisation de ressources pétrolières et gazières passant sur son territoire.

C’est en grande partie grâce au pétrole et au gaz que les provinces canadiennes peuvent recevoir de grands montants de péréquation du fédéral pour la santé, entre autres. C’est du moins ce qu’a souvent répété le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney.

Selon les estimations, le pipeline de 782 kilomètres qui sera construit par la compagnie Gazoduq, l’usine de liquéfaction du gaz et le terminal d’exportation par navire de super-méthaniers, qui constituent le socle du projet GNL Québec, peuvent émettre jusqu’à 50 millions de tonnes de CO2 chaque année.

Les opposants à ce projet d’au moins 25 ans estiment que son exploitation sera néfaste pour l’environnement déjà soumis aux effets des changements climatiques.

Selon eux, le Québec gagnerait à utiliser son hydroélectricité au lieu de soutenir la production de combustibles fossiles polluants. Ainsi, ils ont manifesté leur souhait de voir les autorités « travailler à une relance juste et verte ».

« On mérite un gouvernement qui soutiendra la production d’énergie renouvelable au Québec afin de remplacer les combustibles fossiles que nous achetons à hauteur de 5,5 G$ par année à l’étranger », dit la Coalition anti-pipeline Rouyn-Noranda.

Selon un communiqué de presse de Greenpeace.

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Catégories : Économie
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