Un vaccin de conception entièrement canadienne et mis au point par une entreprise pharmaceutique d’Edmonton, en Alberta, dans l’ouest du pays, est maintenant prêt pour les essais cliniques.
Les responsables de l’entreprise Entos Pharmaceuticals s’attendent à ce que l’approbation de Santé Canada pour la phase 1 soit imminente, après avoir expédié leur vaccin au Centre canadien de vaccinologie à Halifax, dans l’est du pays.
Ce vaccin à dose unique peut être conservé à température ambiante pendant un mois ou au réfrigérateur pendant un an. Les vaccins à ARNm en deux doses de Moderna et de Pfizer-BioNTech, quant à eux, doivent être conservés au congélateur ou à des températures très froides.
S’il est approuvé, le vaccin d’Entos s’ajoutera à celui d’une autre firme albertaine, Providence Therapeutics, qui se trouve plus au sud dans la ville de Calgary et qui procède à ses propres essais cliniques depuis quelques semaines.
L’essai clinique de phase 1 permettrait à Entos Pharmaceuticals de tester l’innocuité du vaccin chez 72 participants, dans le but de passer à un essai de phase 2 plus important, portant sur 100 personnes, d’ici la fin du printemps.

John Lewis, PDG d’Entos (Université de l’Alberta)
Un vaccin comme celui de Johnson & Johnson
Entos Pharmaceuticals a mis au point un vaccin génétique similaire à ceux développés par Moderna et Pfizer-BioNTech, mais à une fraction du coût. L’entreprise a reçu 9,2 millions de dollars de soutien depuis l’été, dont 5 millions du Conseil national de la recherche et 4,2 millions des Instituts de recherche en santé du Canada.
L’entreprise affirme avoir appliqué sa technologie médicale de lutte contre le cancer dès le début de la pandémie pour mettre au point ce vaccin.
« Si je vous disais il y a cinq ans qu’une petite entreprise démarrée avec une douzaine de personnes réussirait à créer un nouveau vaccin en 10 mois, vous auriez dit que cela aurait été impossible », a expliqué John Lewis, PDG d’Entos, qui est professeur associé au Département d’oncologie de l’Université de l’Alberta.
« Je pense que ce que nous avons accompli jusqu’à présent avec un budget relativement modeste a été vraiment remarquable. »
« Le véritable défi des vaccins, comme nous le constatons, n’est pas de savoir s’ils fonctionnent ou non, ce qui est heureusement le cas, mais d’en fabriquer suffisamment et de les faire parvenir à tout le monde. Ce qui représente un défi monumental », a déclaré M. Lewis.
Il s’attend à ce que la mise en marché de son vaccin coûte plus de 250 millions de dollars.

John Lewis, PDG d’Entos Photo : MICHAEL WONG
RCI avec CBC News
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