La présence en ville de coyotes est aussi observée aux États-Unis. À Chicago, par exemple, on estime qu’il y en a 4000.

Risques pour les citadins canadiens : les coyotes urbains sont pleins d’ordures

Les coyotes font naturellement partie du paysage de plusieurs villes canadiennes, notamment Toronto et Montréal, où ils constituent un élément important de l’écosystème puisqu’ils contrôlent les populations de rongeurs et de lapins.

Des citoyens disent avoir aperçu des coyotes à Montréal à plus de 250 reprises de juin 2017 à janvier 2018. Photo : iStock

Ces animaux prolifèrent dans les zones urbaines en raison de l’abondance de nourriture et des abris qui leur sont offerts. Mais depuis quelques années, le problème des coyotes agressifs augmente dans les banlieues.

Au moins 15 personnes ont été mordues ou attaquées par des coyotes dans le parc Stanley de Vancouver ces derniers mois, et les agents de protection de la nature ont prévenu que certains sont devenus agressifs et audacieux parce qu’ils ont été nourris par des humains.

Les experts affirment que les coyotes ont pris l’habitude de trouver de la nourriture rapide dans les villes. Ces dernières années, on en a vu des centaines sur l’ensemble du territoire montréalais.

Les coyotes se nourrissent de plus en plus de nos déchets

Une récente étude montre que les coyotes urbains ont l’estomac littéralement plein d’ordures ménagères glanées à même les poubelles et que cela représente des risques pour les humains.

Cette étude, menée par des chercheurs de l’Université de l’Alberta, révèle que les coyotes mangent plus de nourriture humaine, chassent moins de proies et sont par conséquent en moins bonne santé que les coyotes ruraux. Ils sont porteurs d’un plus grand nombre de parasites qu’ils peuvent transmettre aux humains et à leurs chiens.

E. multilocularis est un parasite présent chez les coyotes qui est inoffensif pour eux, mais qui peut provoquer une maladie possiblement mortelle lorsque les œufs sont ingérés par des humains ou des chiens.

Le risque de contact avec les humains est également plus élevé, car la mauvaise santé de ces animaux les pousse à rechercher davantage de nourriture destinée à la consommation humaine au lieu de chasser des rongeurs comme les souris et les campagnols.

Tam-Tam Canada – Septembre 2018 – Sur les pas des coyotes qui nous tourmentent

Une bonne quantité de déchets dans les estomacs des coyotes affamés

En ouvrant l’estomac de coyotes urbains, l’un des chercheurs albertains, Scott Sugden, en a retiré des restes de nourriture qui auraient pu sortir directement d’une poubelle ou d’un bac à compost, y compris un burrito entièrement emballé. Une fois, il a même trouvé un gant en cuir.

Scott Sugden a examiné près de 100 coyotes urbains et ruraux tués dans la région d’Edmonton au cours des hivers 2017-2018 et 2018-2019 pour voir ce qu’ils mangeaient et comment cela nuisait à leur santé.

Les coyotes ne mâchent pas leur nourriture et ont plutôt tendance à simplement « déchirer et à avaler », ce qui permet d’établir facilement ce qui a été mangé, dit-il.

Selon M. Sugden, le fait qu’un coyote avale un gant est clairement un signe de désespoir. « Il avait faim, et il voulait quelque chose pour remplir son estomac », ajoute-t-il.

Quelques-uns des objets trouvés dans l’estomac d’un seul coyote dans l’étude de l’Université de l’Alberta. Dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir de la gauche : un gant de cuir, un emballage de Tim Hortons, des petits fruits, dont des noyaux de cerises, une tige de raisin, une pomme, une patte de rongeur et de l’herbe. (Scott Sugden/Université de l’Alberta)

RCI avec CBC News et RCI

Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.