Une séance d’accueil d’étudiants étrangers Photo Credit: Radio-Canada / Martin Thibault

Pandémie : exemption des restrictions de voyage exigée pour les étudiants internationaux

C’est au tour d’écoles de langues d’exercer des pressions sur le gouvernement canadien afin de soustraire les étudiants venant de pays étrangers des nouvelles restrictions de voyage pour contenir les risques de contagion.

Le coût pour les voyageurs de ses nouvelles règles incite de nombreux étudiants internationaux à reporter leurs études ou à ne pas venir du tout, selon une organisation à but non lucratif représentant plus de 200 établissements d’enseignement des langues au pays.

La nouvelle mesure interdit notamment aux vols internationaux d’atterrir ailleurs que dans les quatre aéroports désignés à Toronto, Montréal, Calgary et Vancouver. Les étudiants sont ainsi forcés de rester dans l’une de ces quatre villes jusqu’à trois nuits avant de pouvoir s’envoler vers leur destination finale et de compléter leur quarantaine de 14 jours.

Sheila Nunn, copropriétaire de la plus ancienne école de langues privée d’Halifax, l’East Coast Language, donne normalement des cours à environ 200 étudiants. Elle explique qu’après que le gouvernement fédéral a annoncé en février que tous les voyageurs arrivant par avion devaient rester dans un hôtel agréé pour un maximum de trois nuits, des étudiants ont contacté l’école pour demander le remboursement de leurs droits de scolarité ou pour reporter le début de leurs études.

Elle et d’autres propriétaires d’écoles de langues demandent au gouvernement fédéral d’exempter les étudiants internationaux de la quarantaine de trois jours ou de fournir un soutien financier aux étudiants qui paient des milliers de dollars pour venir au Canada.

Des mesures de restrictions qui sont discriminatoires pour les étudiants étrangers

Langues Canada, l’organisation nationale à but non lucratif qui représente plus de 200 établissements accrédités d’enseignement du français et de l’anglais, affirme que les dernières règles rendent l’apprentissage difficile pour tous les étudiants étrangers, sauf pour les plus fortunés.

« Nous imposons essentiellement des règles discriminatoires envers les étudiants de la classe moyenne à ce stade », a dit Gonzalo Peralta, directeur général de Langues Canada.

« Lorsque vous augmentez le coût d’entrée au Canada de 500 ou 1000 $ à 4000 ou 5000 $, de nombreux étudiants disent : « Non, nous n’irons pas au Canada. » »

Ottawa dit qu’il a entendu les préoccupations des responsables d’écoles d’enseignement de langues, mais qu’il n’apportera aucun changement. Il affirme que les étudiants internationaux peuvent toujours continuer à apprendre l’anglais ou le français en ligne.

M. Peralta craint que les écoles de langues ne survivent pas longtemps. « Si les choses ne changent pas assez vite, nous assisterons à la décimation d’un secteur qui emploie 19 000 Canadiens », a-t-il conclu.

RCI avec CBC News

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