Une marche a mobilisé des partisans réunis au sein d’une dizaine d’organisations à Sherbrooke. Cette marche s’est tenue à l’initiative de l’organisation internationale Friday For Futur.
Son appel, lancé au mois de février en vue d’une mobilisation ce 19 mars, a reçu un écho favorable auprès de plusieurs organisations au Canada. Parmi elle, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social de l’université de Sherbrooke (CEVES UdeS), le regroupement des organismes communautaires de l’Estrie (ROC Estrie) et Urgence climatique Sherbrooke.
Ces organisations lancent des appels aux paliers gouvernementaux en vue du renforcement des actions propices à la protection de l’environnement.
Elles soulignent la nécessité d’écouter la science et les multiples cris d’alarme sur l’urgence climatique.
Elles pointent du doigt un projet en particulier qui suscite une opposition tous azimuts des organisations de défense de l’environnement au Québec ces derniers temps.
Il s’agit d’Énergie Saguenay, dont la réalisation coûtera 9 milliards de dollars. C’est un projet qui consiste à construire une usine de liquéfaction, un réservoir d’entreposage et une plate-forme de chargement maritime, dans la zone portuaire du port de Saguenay.
Le but est d’exporter jusqu’à 11 millions de tonnes de gaz liquéfié par an, dès 2026, à partir de sources d’approvisionnement dans l’ouest du Canada.
Ce projet est jugé hautement dommageable pour l’environnement, en raison des quantités astronomiques de gaz à effet de serre qui découleront de son exploitation.
Selon les estimations, Énergie Saguenay est susceptible de dégager jusqu’à 50 millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, et ce, pendant les 25 ans que durera son exploitation. C’est ce qui motive la détermination des organisations écologistes à le bloquer.
Soutenant qu’il s’effectuera sur des territoires non cédés des Nations atikamekw et innue, les manifestants souhaitent qu’il soit tout simplement abandonné.
Ils invitent les pouvoirs publics à mettre l’accent sur une relance verte, alors que le Bureau d’audience publique sur l’Environnement (BAPE) vient de déposer son rapport sur ce projet auprès du ministère de l’Environnement.
« Présentement, nous vivons au cœur d’une pandémie et nous avons survécu à plusieurs vagues de celle-ci, mais les vagues de changements climatiques seront encore plus immenses et détruiront la biodiversité de façon irréversible », a soutenu Mathilde Robitaille Lefebvre, co-porte-parole de la CEVES-UdeS.
Marika Béland, l’autre co-porte-parole, appelle à plus de cohérence dans les actions des paliers gouvernementaux en raison de l’incertitude qui plane sur notre avenir commun.
Source : Coalition étudiante pour un virage environnemental et social de l’Université de Sherbrooke (CEVES UdeS) et Énergie Saguenay
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