Michael Kovrig en mars 2018, il y a trois ans (Associated Press)

Au tour de Michael Kovrig, accusé d’espionnage d’être jugé à Pékin

L’ambassade du Canada à Pékin avait été informée la semaine dernière que des procès avaient été programmés pour Michael Spavor vendredi 19 mars et pour Michael Kovrig lundi 22 mars, heure locale, en Chine – plus de deux ans et trois mois après leurs détentions initiales.

Les Canadiens Michael Spavor (à gauche) et Michael Kovrig sont accusés d’espionnage par la Chine. Photo : Facebook

Les deux hommes ont été arrêtés peu après que la police canadienne ait détenu Meng Wanzhou, la directrice financière de l’entreprise technologique chinoise Huawei, sur la base d’un mandat d’extradition américain.

Le procès de Michael Kovrig, le deuxième des deux détenus politiques canadiens en Chine s’est donc lui aussi déroulé dans une salle d’audience fermée.

Les représentants canadiens malgré les protestations n’ont pas eu la permission d’y assister Pékin invoquant des raisons de sécurité nationale, un manque de transparence que le premier ministre canadien Justin Trudeau a qualifié, vendredi dernier, de « totalement inacceptable ».

Plus de 50 pays ont signé une déclaration en février pour condamner la détention arbitraire de citoyens étrangers à des fins politiques.

En signe de solidarité, 28 diplomates de 26 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie, les Pays-Bas et la République tchèque, se sont donc présentés lundi devant le tribunal intermédiaire n° 2 de Pékin, ceinturé par une forte présence policière.

Des diplomates, dont des représentants du Canada et des États-Unis, se tiennent devant le tribunal de Pékin où se déroule le procès de Michael Kovrig. (Carlos Garcia Rawlins/Reuters)

L’épouse du Canadien Michael Kovrig appelle à une solution diplomatique

Vina Nadjibulla, l’épouse de Michael Kovrig, se dit reconnaissante que les gouvernements du Canada et des États-Unis traitent en priorité la détention de son mari et de Michael Spavor en Chine, mais elle espère que leurs paroles se traduiront par des actes.

Dans une entrevue accordée à la CBC, Vina Nadjibulla a fait l’éloge des récents commentaires publics du premier ministre Justin Trudeau, du président américain Joe Biden et du secrétaire d’État Antony Blinken en faveur des « deux Michaels », comme on les appelle dans le monde entier.

Mais Mme Nadjibulla a déclaré qu’elle souhaitait que ces paroles se traduisent par des actions visant à obtenir leur libération le plus rapidement possible.

« La solidarité, le soutien et les mots, c’est bien, et nous devons continuer à dire ces choses », a déclaré Mme Nadjibulla à l’animatrice Rosemary Barton.

« Mais ce qui fera vraiment la différence pour Michael [Kovrig] et Michael Spavor maintenant, ce sont les actions et les efforts diplomatiques concertés de la part des trois gouvernements pour trouver une voie à suivre. »

Les tribunaux chinois ont un taux de conviction de 99 %. Des observateurs affirment que les probables condamnations des deux hommes pourraient en fin de compte faciliter un accord diplomatique en vertu duquel ils seraient libérés et renvoyés au Canada.

Vina Nadjibulla (CBC)

RCI avec CBC News

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