Les États-Unis ont décidé de se tourner vers le Canada au lieu de la Chine pour alimenter leurs usines en lithium, cobalt et autres minéraux rares afin de construire des véhicules électriques.
Récemment, le ministère américain du Commerce a organisé une réunion virtuelle à huis clos avec des mineurs et des fabricants de batteries pour discuter des moyens de stimuler la production canadienne de matériaux pour véhicules électriques, selon des documents consultés par Reuters.
Le gouvernement américain s’efforce d’aider en ce moment les fabricants de batteries américains à développer leurs opérations directement au Canada, dans le cadre d’une stratégie visant à stimuler la production continentale de minéraux utilisés dans la fabrication des véhicules électriques et à contrer la domination chinoise.
Tesla, Albemarle, Talon Metals et Livent figuraient parmi la trentaine de compagnies faisant partie des discussions sur la manière dont Washington peut aider les entreprises américaines à surmonter les défis logistiques.
Cet événement intervient après que le président américain Joe Biden et le premier ministre canadien Justin Trudeau se soient engagés le mois dernier à mettre en place une chaîne d’approvisionnement pour véhicules électriques entre les deux pays.
La ville de Cobalt en particulier mise sur l’appétit américain pour le cobalt
Une ville minière du nord de l’Ontario espère que la hausse de l’utilisation du cobalt et du lithium dans les batteries pour véhicules électriques donnera un coup de fouet à son économie alors que les constructeurs automobiles d’ici et d’ailleurs augmentent leur production.
Cobalt, à ses débuts dans les années 1900, était connue pour son exploitation d’un autre minerai précieux : l’argent.
En 1908, le village de Cobalt qui comptait 10 000 habitants était considéré comme le quatrième producteur d’argent au monde et le plus grand producteur mondial de cobalt qui est un sous-produit du processus de l’extraction de l’argent.
Le minerai de cobalt étant proche de la surface dans la région de Cobalt , les hommes ayant peu d’expérience pouvaient le prospecter, commencer l’exploitation, puis affiner leurs compétences au fur et à mesure que les mines s’enfonçaient dans le sol. L’exploitation minière de cobalt se faisait à l’aide de brouettes, de pioches et de dynamite.
Ceux qui ont appris leur métier à Cobalt se sont déplacés plus au nord, découvrant de l’or à Kirkland Lake et à Timmins et plus loin au Canada ainsi que dans le monde entier.
L’exploitation minière a cependant considérablement diminué dans les années 1930, tout comme la population locale. Mais la ville fantôme est aujourd’hui ressuscitée par la forte demande pour le cobalt qui est utilisé dans la fabrication de batteries pour les appareils mobiles et les véhicules électriques.
Au nord de Cobalt, dans la région de Hearst, se trouvent par exemple des réserves incroyables de graphite nécessaire pour les batteries. Allez à l’ouest de là, au nord de Red Lake, et il y a d’énormes dépôts de lithium. La pièce maîtresse, bien sûr, est le nickel qui est extrait à Sudbury, une ville au nom mondialement connu.
RCI avec CISION et CBC News
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