Un rapport de la Régie de l’énergie du Canada, en ligne, fait part des progrès dans l’abandon de l’énergie fossile pour l’adoption des sources renouvelables, et ce, un peu partout au Canada.
On sait que l’Ouest canadien n’a de cesse d’être critiqué en raison de sa forte dépendance à l’exploitation des ressources naturelles et à l’utilisation des sources d’énergie fossile porteuses de gaz à effet de serre.
Bien que le charbon utilisé à des fins de production d’électricité et dans la sidérurgie reste d’actualité dans certaines de ces provinces, on note de nos jours une réelle volonté de changement.
Cela est perceptible dans le rapport de la Régie. celui-ci fait état de la réduction de la dépendance au charbon et une progression significative des capacités éoliennes et solaires, dans le but d’accroitre les quantités d’électricité qui y sont produites. Il annonce également de belles perspectives en ce sens au cours des prochaines années.
« On associe souvent les provinces des prairies aux combustibles fossiles, étonnamment, nos projections montrent qu’elles mènent à présent la croissance des énergies renouvelables, qui devraient ralentir ailleurs au pays au cours des trois prochaines années », observe Darren Christie, économiste en chef à la Régie de l’énergie du Canada.
Les provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan sont considérées comme des endroits où la capacité éolienne solaire croît assez rapidement. Au Manitoba, l’accent est mis sur l’accroissement de la production hydroélectrique.
La diversification des sources d’énergie fait partie des stratégies pour accompagner le Canada dans l’atteinte de l’objectif de carboneutralité à l’horizon 2050.
Le secteur de l’électricité se positionne ainsi comme l’un des moteurs clés dans cette perspective de sobriété. C’est ainsi que le rapport prévoit une chute globale des émissions de carbone attribuable à la production de l’électricité, partout au pays au cours des années à venir.
La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick sont mentionnés aux côtés de l’Alberta et de la Saskatchewan comme des provinces porteuses de changements, pour ce qui est notamment du remplacement du charbon par l’énergie renouvelable et le gaz naturel. On prévoit un triplement de la capacité éolienne en Saskatchewan et un doublement en Alberta, entre 2020 et 2023.
Il n’y a qu’en Ontario que l’on a assisté à un ralentissement de la croissance de la capacité de production d’ énergie renouvelable. Entre 2010 et 2017, la demande renouvelable augmente de 6,8 % par an, mais la croissance ralentit entre 2018 et 2023 à 0,4 % par an, alors que la capacité de production croît de 466 MW pendant ce temps.
Néanmoins, de nouveaux projets hydroélectriques, éoliens et solaires vont faire passer la part de l’énergie renouvelable dans la capacité installée de 67 % en 2017 à 71 % en 2023 au Canada. Selon le rapport, il s’agit d’un progrès important par rapport aux 13 années précédentes.
Le Québec, Terre Neuve-et-Labrador, ainsi que le Yukon tirent plus de 90 % de leur électricité de la source hydroélectrique. Pour ce qui est des sources de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables autres qu’hydroélectriques, l’Île-du-Prince-Édouard (100 %), la Nouvelle-Écosse (15,8 %) et l’Ontario (10,5 %) sont loin de faire piètre figure.
Les progrès technologiques, les politiques et programmes gouvernementaux doivent accompagner cette transition au-delà de 2023. C’est un appel qui est ainsi lancé aux pouvoirs publics et au secteur privé.
Ceux-ci doivent œuvrer au maintient et à la poursuite des grandes tendances en cours au pays, en ce qui a trait au recours aux sources d’énergie renouvelable.
Source : Régie de l’énergie du Canada
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